Ces syndicats appellent "les salariés à une grève illimitée à partir du 7 février", demandant notamment une "revalorisation des salaires" et une "amélioration des conditions de travail". Ils s'opposent aussi à un projet de généralisation de l'ouverture des magasins le dimanche, selon un communiqué publié mercredi par CFE-CGC.
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Salaires et conditions de travail
Une réunion sur les salaires (NAO) prévue ce mercredi s'est "soldée par un échec", a également précisé la CFDT, qui regrette une "faible augmentation générale" proposée et une dégradation des conditions de travail.
De son côté le premier syndicat, Unsa, a indiqué privilégier "pour le moment le dialogue" à la grève, dans un autre communiqué transmis à l'AFP.
Mi-décembre, un avis du CSE central "approuvé à l'unanimité des membres élus" faisait état d'une situation sociale "qui empire", selon un précédent communiqué signé par la CFTC, la CGT, la CFDT, FO-GFTA et SNCDD CFE-CGC.
"A nouveau, le CSEC constate que les salariés sont la seule variable d'ajustement de l'entreprise, ce qui entraîne systématiquement un report de la charge de travail sur ceux qui restent, déteriorant davantage leurs conditions de travail", disait le CSE, appelant la direction à ne "pas compenser la baisse de la marge issue de la guerre des prix par la réduction de la masse salariale".
Fin janvier, la FGTA-FO avait déploré "l'inquiétante dégradation des conditions de travail des salariés".
La direction a notamment formulé récemment l'hypothèse d'une généralisation du travail dominical, alors que seule une partie de son parc magasin le pratique actuellement, selon des informations de presse confirmées par des sources syndicales.
Fin janvier, Lidl avait annoncé que son vice-président, Michel Biero, allait quitter l'entreprise où il travaillait depuis 2001, début mars.
Depuis le début de la décennie 2010, l'enseigne est passée d'un modèle de "hard discount" à davantage de qualité dans des magasins de format relativement réduit, avec moins de 2.000 références.
Avec près de 1.600 magasins et 46.000 salariés revendiqués mi-janvier en France, l'enseigne y est devenue au fil des ans un acteur significatif de la grande distribution alimentaire, dominée par E.Leclerc qui pèse près du quart du marché.