Ce sera le deuxième Astérix pour le scénariste Fabcaro, dont "L'Iris blanc" en 2023 a été un grand succès critique et en librairie, et le septième pour le dessinateur Didier Conrad, successeur d'Albert Uderzo au crayon.
Lors de la présentation de cet album à des journalistes, Fabcaro, interrogé par visioconférence, a précisé qu'il faisait revenir un personnage de Lusitanien qui prend brièvement la parole dans "Le Domaine des dieux" de René Goscinny et Uderzo, en 1971.
"Il n'était pas forcément mis en avant" et, cette fois-ci, "c'est lui qui vient demander de l'aide" aux Gaulois, a-t-il révélé.
Les Lusitaniens subissaient eux aussi à l'époque d'Astérix, celle de Jules César au Ier siècle avant notre ère, une occupation romaine. Comme le souligne Manuel Neves, un anthropologue qui a travaillé sur ce peuple, cité par les Éditions Albert René, le Portugal de l'époque est vu par les Romains comme riche en ressources minières, en or et en étain notamment.
L'album devrait être scruté par la forte communauté portugaise en France.
Les secrets de fabrication du dernier Astérix
Une oeuvre ensoleillée
"J'avais envie d'un pays avec du soleil, où Astérix ne soit jamais allé. Par contre, quand j'ai annoncé ça à l'éditeur, il m'a dit : ah, ça va leur faire plaisir, parce que ça fait très longtemps qu'ils sont demandeurs", a rapporté Fabcaro.
Didier Conrad, pour dessiner des Lusitaniens, a pu s'appuyer sur celui d'Uderzo dans "Le Domaine des dieux" et en avait dessiné d'autres dans un album de 2017, "Astérix et la Transitalique".
"J'ai continué sur ce modèle-là, et j'ai pu interpréter plus librement les vêtements féminins, donc je me suis tourné vers les costumes traditionnels", a expliqué le dessinateur.
Tiré à cinq millions d'exemplaires dans le monde, l'album sort en 19 langues fin octobre, le 23 en français. Cela viendra s'ajouter aux quelque 400 millions d'albums vendus depuis les débuts en 1959.
L'éditeur d'Astérix, qui appartient au groupe Hachette Livre, est passé fin 2023 sous le contrôle du milliardaire Vincent Bolloré. Interrogé par l'AFP, le directeur général des Éditions Albert René, Céleste Surugue, a indiqué que le changement d'actionnaire n'avait rien bouleversé.
"On nous fait confiance et on travaille très sereinement, avec ce trio entre deux auteurs et un éditeur", a-t-il souligné.