Dominique Pélicot : deux mises en examen pour des affaires remontant aux années 1990

L’affaire des viols de Mazan n’est pas la seule dans laquelle Dominique Pélicot est accusé. Dans deux autres affaires, il est soupçonné de meurtre, viol et tentative de viol.
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Depuis une semaine, Dominique Pélicot, qui ne s’est toujours pas exprimé à la barre à cause de “problèmes de santé”, est jugé, aux côtés de 50 autres hommes, qu’il aurait lui-même recrutés, pour viols aggravés sur son ex-femme, Gisèle Pélicot, qu’il avait droguée aux anxiolytiques. Jusqu’à son arrestation, en 2020, son casier judiciaire était vierge. Mais depuis, il a été mis en examen dans deux affaires qui remontent aux années 1990.

L'affaire Estella B. en 1999

La première affaire date de mai 1999. Estella B., jeune agente immobilière, fait visiter un appartement à un homme, à Villeparisis, en Seine-et-Marne. C’est alors que l’homme l’étrangle, lui place un cutter au niveau du cou et tente de l’endormir avec une compresse imbibée d’éther.

Il l’oblige à s’allonger sur le ventre, lui lie les mains dans le dos, lui retire ses chaussures, baisse son pantalon et la caresse. Estella B. parvient à revenir à elle. À force de se débattre, elle réussit à s’échapper. L’homme s’enfuit.

En 2022, Dominique Pélicot est mis en examen pour tentative de viol avec arme : l’ADN prélevé sur l’une des chaussures de la jeune femme correspond au sien.

Au bout du 3e interrogatoire et après que les enquêteurs lui ont révélé que ses empreintes ont été retrouvées, le septuagénaire finit par avouer qu’il a agressé l’agente immobilière en 1999. Il était alors âgé de 46 ans. Il dit avoir eu “une pulsion” en voyant la jeune femme. Il nie, en revanche, avoir été armé.

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L'affaire Sophie Narme en 1991

La seconde affaire à laquelle Dominique Pélicot est mêlé est l’affaire Sophie Narme, huit ans plus tôt. Le 4 décembre 1991, cette jeune femme de 23 ans, stagiaire dans une agence immobilière, a rendez-vous avec un potentiel client pour la visite d’un appartement, dans le 19e arrondissement de Paris.

Plus tard, le directeur de l’agence, inquiet de ne pas avoir de nouvelles de son employée, se rend dans l’appartement. C’est là qu’il retrouve le corps sans vie de la jeune femme. Sophie Narme avait été droguée à l’éther, violée, ligotée, étranglée et poignardée.

Michel Fourniret ou encore François Vérove, dit Le Grêlé, avaient un temps été soupçonnés d’être à l’origine de ces faits. En 2022, Dominique Pélicot a été mis en examen par le pôle cold cases de Nanterre.

En cause, un mode opératoire et un contexte très similaires à ceux de l’affaire de 1999. L’homme nie en bloc : son avocate dénonce des accusations "basées uniquement sur des rapprochements", et ajoute que son client "est tombé des nues" en les apprenant.

C’est l’arrestation du septuagénaire en 2020, surpris en train de filmer sous les jupes de femmes dans un magasin de Carpentras, qui a déclenché l’ensemble de ces révélations.

Mais dix ans plus tôt, en 2010, il s’était servi d’une caméra cachée dans un stylo pour, là encore, filmer sous les jupes de femmes, au Carrefour de Collégien, en Seine-et-Marne. Il avait alors plaidé coupable et payé une amende de 100 euros. Sa femme, Gisèle Pélicot, assure n’en avoir rien su.

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