À partir de 2028, tous les navires devront soit utiliser un mélange de carburants à moindre intensité de carbone, soit payer pour l'excédent d'émissions.
La mesure, qui devra être formellement adoptée en octobre par son assemblée, a été approuvée par un vote de la majorité des États présents, faute de consensus, a indiqué une porte-parole de l'OMI à l'AFP.
L'argent collecté par ce système servira à "récompenser" les technologies ou carburants zéro ou quasi-zéro émission et à soutenir financièrement les pays en développement dans le cadre de la transition énergétique du transport maritime.
Transport maritime : cette nouvelle norme qui contribue à accélérer le réchauffement climatique
Objectif neutralité carbone d'ici 2025
Le but de ces mesures, que les membres de l'OMI se sont engagés à adopter avant la fin de l'année, est d'atteindre par paliers la neutralité carbone d'ici 2050 : 40% de réduction en 2030 par rapport à 2008, puis 80% en 2040.
Dans le détail, 63 pays ont voté en faveur de cet accord, dont l'Union européenne, le Brésil, la Chine, l'Inde, le Japon, etc. Et 16 se sont prononcés contre, notamment des grands producteurs d'hydrocarbures, comme l'Arabie Saoudite, la Russie ou les Emirats Arabes Unis.
Les pays insulaires du Pacifique, qui s'étaient auparavant exprimés sur leur volonté d'obtenir un prélèvement carbone universel du transport maritime, se sont abstenus, jugeant les mesures pas assez ambitieuses.
Abstention des Etats-Unis
Les États-Unis n'ont pas pris part au vote à l'IMO.
L'avancée est positive, mais la décision ne va pas assez loin, a commenté le Fonds mondial pour la nature (WWF) dans un communiqué.
"Le transport maritime contribuant à hauteur de 3% aux émissions mondiales – soit plus que la plupart des pays pris individuellement – ce résultat pourrait avoir un impact significatif sur les émissions et créer un précédent pour d'autres secteurs."
Mais "les objectifs et mesures de réduction des émissions à court et moyen terme convenus ne permettent pas de garantir" que les objectifs seront atteints, a déploré l'ONG.
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