Crédit : RCI Martinique

En Martinique, un couvre-feu décrété dans certains quartiers, après plusieurs jours de violences

En Martinique, un couvre-feu vient d’être décrété dans certains quartiers, après plusieurs jours de violences en marge de la mobilisation contre la vie chère. Voici ce qu'il faut savoir.
À voir également sur Brut

La plus importante mobilisation depuis celle de 2009

La préfecture a annoncé ce mercredi 18 septembre que les déplacements seront interdits dans des quartiers de Fort-de-France de 21h à 5h du matin, “pour une durée limitée renouvelable”. Le préfet, Jean-Christophe Bouvier, a également annoncé le renforcement de la présence des forces de l’ordre sur l’île.

Ce couvre-feu a été ordonné après plusieurs nuits de troubles en marge du mouvement de contestation contre la vie chère, dont on vous parlait déjà précédemment sur Brut. Selon la préfecture, “12 véhicules ont été incendiés, 17 commerces vandalisés ou cambriolés. Des dizaines de tirs d’armes à feu ont été dirigés vers les forces de sécurité intérieure”. 

Dans la nuit du 16 au 17 septembre, de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants avaient eu lieu à Sainte Thérèse : un jeune homme a été blessé par balle ainsi que six policiers. Le jeune, blessé à l’abdomen, a été transporté à l’hôpital.

A lire aussi : En Martinique, une mobilisation contre la vie chère le 6 septembre 2024

Une enquête de l’IGPN est lancée afin de connaître l’origine des tirs, selon la procureure de la République (source:RCI).

Le 18 septembre, le RPPRAC, le Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources Afro-Caribéens, à l’initiative de la mobilisation contre la vie chère, a publié une lettre ouverte pour “condamner la répression policière initiée par le Préfet”. “Nous appelons au calme pour la sécurité de tous et exhortons le préfet à stopper cette spirale de violence.” 

Pour rappel, sur l’île, des actions sont menées contre la grande distribution pour réclamer l'alignement des prix des produits alimentaires sur ceux qui sont pratiqués en Hexagone. Cet appel a également été lancé dans les autres territoires d’Outre-mer, aussi touchés par la vie chère. C’est la plus importante mobilisation depuis celle de 2009.

Le 12 septembre, une table ronde, la deuxième en quelques jours, a été organisée. La solution proposée par les acteurs de la grande distribution serait de baisser de 20% le prix de 2500 produits de première nécessité. Mais comme la première fois, le RPPRAC a de nouveau quitté la table des négociations, car les autorités refusent de retransmettre en direct les échanges.

A voir aussi