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La fondation 30 Millions d'amis alerte sur la vente illégale de chiens et de chats en animalerie

Des chiots et des chatons vendus en animalerie malgré l'interdiction entrée en vigueur en 2024 : c'est ce que montre un document publié jeudi par la fondation 30 Millions d'amis, qui appelle le ministère de l'Agriculture à réagir.
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Depuis le 1er janvier 2024 et l'entrée en vigueur d'une loi de 2021 visant à lutter contre la maltraitance animale, les animaleries ne sont plus autorisées à vendre des chiens ou des chats en magasin.

Une enquête de 30 Millions d'amis révèle pourtant de fréquents contournements : des animaux gardés hors de vue dans des sous-sols ou des arrière-boutiques proposés à la vente en direct, ou en ligne sur le format "click & collect", via des catalogues sur leurs sites internet ou des sites comme Le bon coin.

"La majorité des chaînes d'animalerie se sont pliées à leur obligation de cesser de commercialiser des chiens et chats, déclare à l'AFP la responsable de la campagne Lorène Jacquet, mais d'autres ont décidé d'ignorer purement et simplement la loi ou de la contourner". 

Ainsi, certaines animaleries ont poursuivi leur activité en profitant d'un flou laissé par la loi de 2021, qui autorise la vente d'animaux en ligne pour les éleveurs et animaleries.

Où en est la loi interdisant la vente de chiens et de chats dans les animaleries ?

Des pratiques "préjudiciables et dangereuses"

"Les magasins ont simplement transformé leurs ventes en magasins en ventes en ligne, le client paie puis vient récupérer l'animal", explique Lorène Jacquet pour qui ces pratiques, "préjudiciables et dangereuses", servent à "tester les limites de la loi".

Le reportage, réalisé pour partie en caméra cachée, montre aussi des vendeurs proposant d'antidater ou de falsifier les "certificats d'engagement et de connaissance". Par ce document, les clients déclarent connaître les besoins de l'animal et s'engagent à respecter un délai de 7 jours de réflexion afin d'éviter tout achat impulsif.

Dans de nombreux cas, des informations pourtant obligatoires, comme le numéro d'origine de l'animal, ne sont par ailleurs pas renseignées sur les annonces en ligne, a constaté l'AFP.

"Il est clairement dans l'intérêt de ces animaleries de se débarrasser de ces animaux le plus vite possible", assène Lorène Jacquet.

La fondation 30 Millions d'amis appelle le ministère de l'Agriculture à "combler une lacune importante" en faisant adopter un décret-sanction pénalisant les animaleries contrevenantes, ainsi qu'en faisant évoluer le droit sur la vente en ligne. Aucune sanction n'est pour l'instant prévue en cas de non-respect de la loi. 

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