La cour a suivi les réquisitions de l'avocate générale Margareth Parietti, qui avait demandé le maximum de la peine encourue pour "viols par ascendant" lors du procès lundi à Besançon.
Les faits se situent entre 2021 et 2023 pour l'une, et 2022 et 2023 pour l'autre, alors que les jumelles avaient 18 et 19 ans, a expliqué Mme Parietti mardi à l'AFP, évoquant la personnalité de "pervers narcissique" de l'accusé qui a "mis tout le monde sous contrôle", y compris la mère qui avait quitté le domicile en 2009.
Des "somnifères" et des "anxiolytiques" qui étaient administrés aux jeunes filles faisaient qu'elles n'étaient au début pas conscientes de ce qu'elles subissaient, selon l'accusation.
Selon le journal L'Est républicain, l'accusé a exprimé sa "profonde honte" et ses "regrets" lors du procès.
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Des faits mis en avant grâce à un détenu de la prison d'Avignon
Les faits avaient été révélés en 2023, grâce à l'intervention d'un détenu de la prison d'Avignon avec lequel l'une des deux soeurs était par hasard entrée en contact en jouant en ligne.
Il avait gagné sa confiance et elle avait fini par lui révéler que son père abusait d'elle. Il lui avait alors conseillé de recueillir le sperme de son père pour avoir des preuves.
C'est le 29 mai 2023 qu'elle décide de suivre ses recommandations. Elle dissimule un flacon dans les toilettes, propose de "prendre la place de sa soeur". Une fois l'acte sexuel accompli par son père, elle prend la fuite avec un petit bocal contenant le sperme vers Marseille, où elle sera prise en charge par l'épouse du détenu, qui va l'accompagner au commissariat pour déposer plainte.
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