Jeudi matin, la photocopie d'un article de journal relatant l'affaire Evaëlle accompagné de la mention "Mon couteau et moi attendons le verdict" (sic), a été retrouvé dans la boîte aux lettres du collège où exerçait l'enseignante, d'après le récit de deux sources policières.
"Une enquête a aussitôt été ouverte du chef de menaces de mort sur une personne chargée d'une mission de service public et confiée au commissariat de police d'Herblay", a indiqué le parquet. L'enseignante doit prochainement être entendue en tant que victime, a précisé la même source.
Le courrier a été reçu dans la matinée, avant le prononcé du délibéré peu après 13H30 par le tribunal correctionnel de Pontoise.
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Pas de licenciement pour homicide involontaire dans cette affaire
L'ancienne enseignante a été relaxée de l'ensemble des poursuites pour harcèlement sur mineurs à l'encontre de trois élèves, dont Evaëlle. Le tribunal a notamment considéré que les éléments à charge étaient "discordants, indirects, peu circonstanciés" ou relevant de "comportements adaptés et légitimes s'agissant de l'autorité dont doit faire preuve un enseignant en classe". Il a également été relevé que l'enseignante n'était pas poursuivie pour le décès d'Evaëlle, intervenu quelques mois après son changement de collège.
Dans cette affaire, aucune personne n'a été renvoyée pour homicide involontaire.
En juin 2019, Evaëlle s'était pendue à son lit, au domicile familial d'Herblay. L'arrivée en 6e avait été éprouvante pour la pré-adolescente, déjà victime de brimades à l'école primaire et devenue bouc émissaire de collégiens qui l'insultent et la violentent.
Deux d'entre eux seront jugés d'ici la fin de l'année par le tribunal pour enfants.
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