Crédit : Unsplash

Feu d'artifice mortel à Cholet : le maire, l'artificier et l'organisation face à la justice

Le maire de Cholet (Maine-et-Loire), Gilles Bourdouleix, et quatre autres prévenus doivent être jugés à partir de lundi devant le tribunal correctionnel d'Angers pour homicides et blessures involontaires après la mort d'une jeune femme et de son petit frère lors du feu d'artifice du 14 juillet 2022.
À voir également sur Brut

L'artificier principal et son employeur, la société HTP, ainsi que l'association Cholet Evénements et son vice-président sont jugés pour les mêmes faits. 

Le soir du drame, un garçon de sept ans et sa sœur de 24 ans avaient été tués par plusieurs projectiles tombés au milieu d'un groupe de spectateurs à quelques dizaines de mètres du pas de tir, dans un parc de Cholet normalement interdit au public. Leur mère, leur père et le compagnon de la jeune femme avaient été gravement blessés.

Douze autres personnes avaient subi des blessures plus légères.

Des manquements de la part de plusieurs partis

"Les parties civiles entendent rappeler qu'il ne leur appartient pas de désigner nommément les artisans de leur malheur collectif, dont la source est manifestement plurifactorielle (...) Les victimes prendront toute leur place à l'audience et se feront une opinion précise des responsabilités pénales engagées à la lumière des débats", ont déclaré dans un communiqué transmis à l'AFP Mes Pascal Rouiller et Sandra Chirac Kollarik, avocats de la partie civile.

En octobre dernier, le procureur de la République d'Angers, Eric Bouillard, avait expliqué qu'il était reproché au maire de Cholet "d'avoir manqué à ses obligations en délégant à une association l'organisation du feu d'artifice, en négligeant d'examiner avec les organisateurs les questions de sécurité (...) et en n'imposant pas la mise en place de barrières de sécurité" afin d'assurer "le respect de la zone de sécurité à l’intérieur de laquelle aucun public ne devait se trouver". 

Quant à l'artificier et son employeur, il leur est reproché d'"avoir tiré un feu d'artifice alors que des personnes se trouvaient dans une zone interdite au public et d'avoir utilisé du matériel inadapté ou en mauvais état".

Enfin, l'association Cholet Evénements est visée pour "n'avoir pas mis en place un dispositif visant à assurer le respect de la zone de sécurité à l’intérieur de laquelle aucun public ne devait se trouver et de ne pas avoir attiré suffisamment l'attention du maire de Cholet sur les prérogatives à mettre en œuvre". 

Le procès doit durer jusqu'au 28 février.

A voir aussi