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Isère : un mineur de 17 ans jugé pour le meurtre de ses parents

Valentin, 17 ans, comparaît de mardi à jeudi devant le tribunal pour enfants de Bourgoin-Jallieu, pour avoir tué ses parents en 2023 puis incendié la maison familiale dans le village de Châteauvilain (Isère).
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Son frère, ses deux demi-soeurs, un oncle paternel et sa grand-mère maternelle sont parties civiles au procès de l'adolescent, prévu à huis clos devant le tribunal statuant en matière criminelle.

Agé de 15 ans au moment des faits, il avait reconnu lors de l'instruction avoir prémédité son geste.

Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2023, il avait tué avec une carabine sa mère et son père, puis mis le feu à la maison de la famille avant de prendre la fuite avec une voiture de ses parents.

Il avait été interpellé six jours plus tard, à Montpellier.

Dans les décombres de la bâtisse incendiée, les corps de ses parents avaient été retrouvés presque entièrement calcinés. Ils portaient des plaies par arme à feu au niveau du crâne et au thorax pour l'un des deux.

Ce double meurtre avait provoqué l'émoi dans le petit village de 800 habitants où la famille vivait sans histoire, dans une ferme.

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Les raisons du geste inconnus

Le procès tentera d'éclairer les raisons du geste du mineur qui encourt 20 ans de réclusion criminelle, avec l'excuse de minorité, laquelle implique des sanctions moins sévères pour les moins de 18 ans que pour les majeurs.

Valentin vivait avec son père, un ingénieur de 58 ans, sa mère âgée de 52 ans et qui travaillait à domicile, et son frère aîné âgé de 17 ans au moment des faits, qui avait quitté le domicile la veille du drame.

Le père avait été dans le passé conseiller municipal, chargé de la cantine-garderie, et la mère avait créé une petite affaire de vannerie et de réparation de fauteuils. 

Valentin, tout comme sa mère, avait des problèmes de santé liés à la maladie de Lyme et avait été déscolarisé. Cette maladie peut aussi provoquer des troubles invalidants et douloureux, notamment neurologiques, articulaires, musculaires.

"Il a eu une altération du discernement mais pas une abolition du discernement", au moment des faits, a déclaré à l'AFP Me Sophie Jonquet, avocate pour la grand-mère de l'accusé.

"Sa grand-mère souhaite une décision juste", pour que tous puissent se reconstruire, y compris l'adolescent, a-t-elle ajouté, disant que sa cliente était très affectée. "On a des parties civiles +schizophrènes+", qui ont du mal à se positionner, selon l'avocate.

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