Sous contrôle judiciaire depuis décembre dernier après plusieurs mois de détention provisoire, Samy N., 25 ans, fondateur et gérant d'Hippocrate, est poursuivi pour escroquerie et travail dissimulé.
Seul un de ses trois coprévenus, tous poursuivis pour complicité d'escroquerie, Yoann B., 31 ans, était présent à l'audience lundi.
Victime d'un AVC et souffrant de "lourdes séquelles", Lionel L., 60 ans, "n'est pas en état d'être jugé", a estimé le tribunal qui a renvoyé son cas à une date ultérieure. Le troisième coprévenu, Ryade M., 27 ans, qui réside à Lyon, a fait savoir au tribunal qu'il n'avait "pas les moyens" de se rendre à Paris et qu'il ne savait pas comment obtenir un avocat pour le défendre.
400 000 euros
Des dizaines d'étudiants (le nombre de victimes est estimé entre 150 et 200) avaient versé plusieurs milliers d'euros chacun, dont ils n'ont jamais été remboursés, à "Hippocrate", une société promettant un cursus "innovant" qui n'a jamais eu lieu.
Le préjudice est estimé à 400.000 euros.
A l'ouverture du procès, prévu jusqu'à mercredi, 107 familles d'étudiants floués mais aussi d'anciens salariés non déclarés d'Hippocrate se sont constitués parties civiles.
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