Ce gaz, vendu sous forme de bonbonnes ou de cartouches, est utilisé en cuisine, pour les siphons à crème chantilly par exemple, ou encore dans le secteur médical. Mais son usage est parfois détourné pour ses effets euphorisants rapides et de courte durée.
Gaz hilarant : une mode dangereuse
Un usage détourné problématique
Et dans ces cas-là, il va le plus souvent être inhalé via à des ballons gonflés par ces cartouches ou bonbonnes.
Problème, ceci peut aussi occasionner une perte de connaissance, des brûlures, des lésions pouvant causer la mort par asphyxie ou encore de sévères troubles neurologiques en cas d'usage répété et/ou à fortes doses, psychiatriques, cardiaques et hématologiques (c’est-à-dire qui touche au sang).
Selon Idir Boumertit, rapporteur du texte et député de La France insoumise, “la consommation récréative de protoxyde d'azote séduit de plus en plus d'adeptes”, notamment chez les collégiens, lycéens et étudiants. Et il a qualifié ce phénomène de “problème majeur de santé publique à grande échelle”.
Selon les derniers chiffres de l'Observatoire français des drogues et des tendances addictives, en 2021, 5,5 % des élèves de classe de 3e disaient en avoir déjà consommé.
Il faut savoir que depuis 2021, la vente de protoxyde d'azote aux mineurs et sa commercialisation dans les débits de boissons et de tabac est interdite. Mais il reste encore en vente libre dans les supermarchés et sur Internet.
Cette proposition de loi prévoit donc d’en interdire la vente à tous dans les commerces et en ligne à partir du 1er janvier 2026. Et un décret devra déterminer les catégories professionnelles autorisées à en acheter par dérogation, et comment ils pourront s’en procurer.
S’il passe au Sénat, le texte prévoit aussi de faire de la prévention au collège et au lycée sur l’usage du protoxyde d’azote lors des séances d’information annuelles sur le cannabis.