Ce programme est "en cours de déploiement national depuis juin 2023", a rappelé Sophie Primas, répondant au député RN Julien Gabarron lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
"Il permet aux détenus de réaliser en autonomie et de manière dématérialisée, via ce terminal qui est bridé et qui est limité à certaines applications, des actes qui sont nécessaires à la vie en détention", comme "les commandes de cantine, les requêtes à l'administration pénitentiaire ou les prises de rendez vous", a-t-elle précisé.
"Je vous indique quand même que l'accès à ce type de service permanent, sans avoir à solliciter les surveillants, sont reconnus pour être un facteur de réduction de la violence en détention", a-t-elle ajouté.
"Jusqu'à la détection très récente de l'usage détourné des terminaux numériques la semaine dernière", a encore dit Mme Primas, qui a souligné qu'"aucun autre incident" n'avait été "constaté depuis 2023".
Le Figaro a révélé la semaine dernière qu'un détenu se vantait sur TikTok de pouvoir regarder des clips de rap ou jouer au foot en ligne grâce à une de ces tablettes.
Arrêt de toutes les activités ludiques
"Immédiatement, un contrôle a été effectué ce week-end" et "un moratoire sur toute nouvelle installation a été demandé", selon la porte-parole.
"Un audit très rapide a été également commandé, dont les conclusions seront rendues sous quinze jours et dans l'attente, les crédits alloués au projet sont suspendus et aucune sélection n'a été réalisée", a-t-elle encore indiqué.
Actuellement, 16.000 cellules sont équipées d'un écran tactile dans 90 établissements, permettant à 22.000 détenus d'utiliser ces fonctionnalités, selon Mme Primas.
Mi-février, le garde des Sceaux Gérald Darmanin avait annoncé avoir ordonné l'arrêt de toutes les "activités ludiques" en prison qui ne concernent pas l'éducation, la langue française ou le sport, après une polémique sur des soins du visage prodigués à des détenus à la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses, une décision dénoncée comme "un acte de pure démagogie" par 33 organisations soucieuses des droits des détenus.
Gérald Darmanin ordonne l'arrêt de toute "activité ludique" en prison