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Pronote : le père de famille condamné à un an de prison ferme 

‍Un collégien avait utilisé la messagerie scolaire Pronote pour alerter sur les violences conjugales que subissait la mère de son ami. L’auteur des faits, le père, a été condamné à un an de prison ferme. 
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Ce mardi 28 janvier, lors d’une comparution immédiate, le père de famille, qui a reconnu les faits, a été condamné par le tribunal de Montbéliard (Doubs) à 24 mois de prison, dont 12 ferme, selon ici Belfort-Montbéliard.

Les juges ont prononcé le retrait de son autorité parentale et il a l’interdiction de paraître au domicile familial et d’entrer en contact avec la victime. 

L’auteur des faits présentait une alcoolémie de 1 g/litre de sang lors de son arrestation. 

La mère de famille “a été rouée de coups, elle en porte les stigmates. Tout ceci a été constaté par un médecin à l’hôpital dès sa prise en charge”, a rapporté le procureur de la République de Montbéliard Paul-Édouard Lallois mardi sur l’antenne de BFMTV.

Un signalement fait à Pronote

Pour rappel, un père de famille de 42 ans était en train de frapper et de rouer de coups sa femme, devant leurs enfants de 4 et 13 ans. L’adolescent, “traumatisé” selon les mots du procureur de Montbéliard, Paul-Édouard Lallois, a alerté un de ses camarades de classe :

“Ma mère se fait démonter par mon père.” 

Un collégien dénonce des violences conjugales sur Pronote

D’après France 3, il appelle ensuite les pompiers face à l’état de sa mère, couverte d’hématomes.

Et en parallèle, son ami prévenu plus tôt décide “d’alerter une personne-ressource, à savoir la cheffe de son établissement scolaire” via Pronote. Par chance, cette dernière voit la notification du message et prévient immédiatement le 17.

Au micro de BFM, le procureur de la République a souligné que “ce canal n’est pas habituel” pour un signalement, même si les autorités sont “quasi quotidiennement le réceptacle de signalements (...) de la part des établissements scolaires, qui nous signalent un certain nombre de situations de mineurs en danger (...) qui peuvent conduire à ouvrir une enquête pénale.

Il a qualifié le geste du camarade de classe de “formidable réflexe” et l’attitude de la proviseure de “réaction tout aussi remarquable”.

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