La cour, présidée par Charles-Andor Fogarassy, n'a pas suivi les demandes de Me David Apelbaum, avocat de l'accusé mineur (aujourd'hui âgé de 21 ans) et celles du parquet qui avaient demandé un huis clos.
"Il est de l'intérêt de la société que les débats soient tenus publiquement", a tranché la cour.
Les six hommes, âgés aujourd'hui de 21 à 39 ans, tous en détention provisoire, doivent être jugés pendant trois semaines pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Terrorisme : "Plus ils nous haïssent, plus ils nous grandissent", lance Macron
Actions terroristes
L'enquête a débuté en septembre 2019 autour de la situation de Mohamad D., un Palestinien né en 1985 en Syrie à Homs.
Arrivé en France fin 2015 comme réfugié - il a perdu ce statut depuis - il se rendait régulièrement en 2019 dans la boucherie "Chez Wahid", en périphérie de Brest.
Or Wahid B. n'était pas un inconnu des services de police. Il avait été condamné cette année-là pour apologie du terrorisme pour avoir mimé un tir à l'arme automatique au passage d'une patrouille de police après les attentats du 13 novembre 2015.
Son commerce était soupçonné d'accueillir des réunions "de la mouvance islamiste radicale" locale.
Fort de ces soupçons, le Parquet national antiterroriste (Pnat) saisit la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) qui met la boucherie sur écoute. Sept personnes fréquentant l'établissement sont interpellées en janvier 2020.
Selon l'accusation, les six hommes renvoyés devant la cour d'assises (le septième a bénéficié d'un non-lieu) sont soupçonnés d'avoir envisagé plusieurs cibles pour des actions violentes: la base navale de Brest, les célébrations du Nouvel an chinois en France, une synagogue, des matches de foot...
Le procès est prévu jusqu'au 11 avril.