Lors de sa garde à vue, cet homme sans antécédent judiciaire avait reconnu les faits "en indiquant avoir violé ses victimes après leur avoir administré de l'alprazolam (un médicament tranquillisant, ndlr)", a expliqué le parquet, confirmant une information du quotidien Midi Libre.
Il a indiqué "avoir agi de la sorte au préjudice d'une quinzaine de victimes, dont des mineures, avoir filmé les faits et avoir agi sous l'emprise de la cocaïne", a-t-il détaillé, précisant l'avoir placé sous mandat de dépôt le 14 mars.
Le 24 janvier, deux femmes s'étaient présentées à la gendarmerie de Saint-Jean-de-Védas, près de Montpellier, et l'une d'elle avait expliqué avoir pris un café avec le paysagiste de ses parents à leur domicile quelques jours plus tôt.
Au cours de la conversation, celui-ci avait demandé du paracétamol, prétextant un mal de tête. Elle s'était absentée pour aller chercher le cachet et a expliqué avoir eu une perte de mémoire à compter de cet instant et s'être réveillée dans son lit, selon les informations transmises par le parquet.
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Une même schéma auprès des victimes
Elle avait été conduite à l'hôpital, où des analyses ont révélé la présence de benzodiazépines dans ses urines alors qu'elle ne prenait pas ce traitement.
La deuxième femme avait relaté le même type de faits et les enquêteurs, après des recherches, avaient retrouvé une troisième plainte, datant d'octobre 2024.
Il ressortait de cette plainte que la victime avait été retrouvée dans son lit couverte d'un simple drap, alors que le paysagiste était venu faire des travaux quelques temps avant.
L'homme a été mis en examen pour "viols avec administration d'une substance à la victime à son insu pour altérer son discernement" et "administration de substance nuisible avec préméditation ayant porté atteinte à l'intégrité physique", a détaillé le parquet.
"Nous sommes en phase d'identification des autres victimes et la préoccupation première est de les informer des faits puisque certaines d'entre elles n'ont potentiellement pas eu conscience d'avoir été violées ou abusées", a expliqué le procureur de la République de Montpellier, Fabrice Belargent.
Les investigations pour identifier les autres victimes ont été confiées à la compagnie de gendarmerie de Castelnau-le-Lez, près de Montpellier.
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