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Victime de deepfakes, elle se retrouve sur un site d’escorting

Une femme, victime de deepfakes, s'est retrouvée inscrite à son insu sur un site d'escort-girls et des vidéos pornographiques qu'elle n'a jamais faites circulent avec son visage incrusté.
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Tout commence en octobre 2024. Émilie travaille dans une boutique de décoration. Des clients commencent à lui faire des allusions sexuelles.

Des hommes font référence à des tarifs, des prestations et un pseudonyme, la prenant pour une escort-girl. Certains lui auraient même demandé s’il était possible de “négocier” les prix s’ils sont plusieurs, comme le rapporte France 3.

Une cliente lui annonce que des deepfakes d’elle circulent.

Les deepfakes, ce sont des contenus multimédias, photos ou vidéos, qui utilisent de l’intelligence artificielle pour modifier une apparence.

Ainsi, grâce aux deepfakes, on peut apposer le visage d’une personne, en l'occurrence ici d’Émilie, sur un corps nu. Elle s'est ainsi retrouvée inscrite à son insu sur un site d'escorting et son visage s'est inscruté dans des vidéos pornographiques qu'elle n'a jamais faites.

Émilie dit avoir vécu du harcèlement.

“Je suis harcelée, j’ai été obligée de désactiver mes réseaux sociaux. J’ai des hommes qui m’envoient des messages trash”, témoigne-t-elle dans 20 minutes.

C'est quoi, les deepfakes ?

Une plainte déposée

Le 8 novembre 2024, elle a déposé plainte pour “usurpation de l'identité d'un tiers ou usage de données permettant de l'identifier en vue de troubler sa tranquillité (...) ou de porter atteinte à son honneur."

Dans Ouest France, il est expliqué que la mère de famille a fourni “une liste de personnes ayant relayé localement ces annonces afin qu’elles puissent être auditionnées”.

Une enquête est en cours. La plainte a été transmise au procureur d'Alençon.

En Corée du Sud, des manifestations contre les deepfakes pornographiques après un scandale touchant plusieurs écoles

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