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Données personnelles: l'application BeReal visée par une plainte devant la Cnil

L'association Noyb a déposé jeudi une plainte devant la Cnil, le gendarme français de la protection des données personnelles, contre l'application de partage de photos instantanées BeReal, l'accusant de forcer les utilisateurs à consentir à la collecte des données personnelles.
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"A première vue", BeReal semble offrir la possibilité d'accepter ou de refuser l'utilisation des données à des fins publicitaires. Mais en réalité, "si vous cliquez sur le bouton +non+, la bannière réapparaît chaque jour", explique dans un communiqué l'ONG de défense de la vie privée, basée à Vienne en Autriche.

"Il s'agit là d'un excellent exemple de ce que l'on appelle un +schéma obscur+, conçu pour manipuler l'utilisateur et l'embêter jusqu'à ce qu'il donne son consentement".

L'application viole ainsi le règlement européen de protection des données (RGPD), estime l'association, qui agit au nom d'une plaignante. Elle demande à la Cnil d'ordonner l'effacement de ses données, d'imposer une amende et d'exiger une mise en conformité.

"Le RGPD stipule clairement que le consentement n'est valable que s'il est donné librement", souligne la juriste Lisa Steinfield, citée dans le communiqué.

Contactées par l'AFP, BeReal et la Cnil n'avaient pas répondu dans l'immédiat.

Lancée en 2020, l'application populaire auprès de la génération Z, née entre la fin des années 1990 et le début des années 2010, compte des dizaines de millions d'utilisateurs actifs, principalement aux États-Unis, au Japon et en France.

Créé par deux Français et racheté en juin par l'éditeur français de jeux vidéo Voodoo, ce réseau social promet une expérience plus authentique, loin du vernis d'Instagram.

Concrètement, les utilisateurs reçoivent une notification à une heure différente chaque jour qui les invite à partager une photo de leur environnement dans un délai de deux minutes.


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