Les cérémonies de mardi seront "comme chaque année" marquées "par la sobriété, conformément au souhait des familles", a indiqué la mairie de Paris. Anne Hidalgo "rendra hommage aux victimes" en présence d'Emmanuel Macron et de plusieurs ministres.
Elles ouvriront un cycle, alors que la France a été touchée en 2015 par une série d'attaques, jusqu'à celles de Paris et Saint-Denis le 13 novembre de cette année noire.
Du 7 au 9 janvier 2015, les frères Chérif et Saïd Kouachi et Amedy Coulibaly avaient ciblé la liberté d'expression, les forces de l'ordre et la communauté juive, lors d'attaques "coordonnées" bien que revendiquées par deux entités distinctes, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) et l'organisation Etat islamique (EI).
Douze personnes, dont huit membres de la rédaction, avaient perdu la vie dans l'attaque de l'hebdomadaire par les frères Kouachi, Français d'origine algérienne qui avaient prêté allégeance à Al-Qaïda. Après deux jours de traque, ces derniers avaient été abattus par le GIGN, groupe d'élite de la gendarmerie, dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), où ils s'étaient retranchés.
Deux policiers à Paris et Montrouge, ainsi que quatre personnes de confession juive dans un magasin casher porte de Vincennes, avaient également été tués durant ces trois jours de terreur.
A ces victimes s'est ajouté l'ancien webmaster de Charlie Hebdo, Simon Fieschi, grièvement blessé dans l'attentat et mort en octobre dernier.
Les cérémonies débutent à 11h30 (10H30 GMT) rue Nicolas-Appert dans le XIe arrondissement, où Charlie Hebdo avait ses locaux en 2015.
Elles se poursuivront boulevard Richard Lenoir, où le policier Ahmed Merabet a été abattu par les Kouachi dans leur fuite. Elles s'achèveront à 13h10 (12H10 GMT) par un hommage aux victimes du magasin Hyper Cacher.
Mercredi, la ville de Montrouge organisera une cérémonie d'hommage à la policière municipale Clarissa Jean-Philippe, tuée par Amedy Coulibaly, également auteur de l'attaque de l'Hyper Cacher.
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Le projet de Mémorial du terrorisme maintenu par Emmanuel Macron
Lundi, devant les ambassadeurs français, le président Emmanuel Macron a souhaité qu'il n'y ait "aucun répit dans la lutte contre le terrorisme". Mardi, une source proche du dossier a également indiqué que le chef de l'Etat voulait maintenir le projet de Mémorial du terrorisme, lieu d'hommage à toutes les victimes du terrorisme en France et à l'étranger, menacé d'abandon.
"Nous partageons la douleur de nos amis français", a assuré mardi depuis Berlin le chancelier allemand Olaf Scholz.
Dix ans jour pour jour après la tuerie du 7 janvier 2015, Charlie Hebdo sort en parallèle un numéro spécial de 32 pages tiré à 300.000 exemplaires, défendant toujours la liberté d'expression.
En Une, il se dit "increvable!", avec le dessin d'un lecteur jovial assis sur un fusil d'assaut, lisant ce journal "historique".
A ses côtés, plusieurs quotidiens consacrent leur Une mardi au dixième anniversaire de l'attaque: "Liberté, Liberté Charlie !" titre ainsi Libération, tandis que le Figaro s'inquiète de voir la France "toujours sous la menace islamiste".
"La menace terroriste n'a jamais été aussi présente", confirme le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau en une du Parisien, tandis que l'ombre d'un crayon et d'une gomme trouée par une balle dessine un "10" en Une de La Croix.
Journal anarchiste et anticlérical créé en 1970 sur les cendres du magazine Hara-Kiri, Charlie Hebdo était la cible de menaces jihadistes depuis la publication de caricatures du prophète Mahomet en 2006.
Parmi les morts figurent son emblématique directeur, le dessinateur Charb, ainsi que deux légendes de la caricature en France, Cabu et Wolinski.
Ces attentats ont provoqué une émotion mondiale et donné naissance à un slogan de soutien resté célèbre: "Je suis Charlie". Le 11 janvier 2015, des manifestations avaient réuni près de 4 millions de personnes à travers la France, avec de nombreux chefs d'Etat et de gouvernement dans le cortège parisien.
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