"Il faudra travailler davantage" pour "financer notre modèle social", affirme le ministre de l'Economie et des Finances
Il faudra travailler davantage"
Le ministre a par ailleurs dénoncé "une alliance" entre le NFP et le RN pour alourdir les impôts des entreprises.
"La quantité d'heures travaillées dans le pays ne suffit plus aujourd'hui à financer notre modèle social et si on veut le conserver, il faudra travailler davantage", en "commençant par s'assurer que chacun respecte la durée de travail fixée", a déclaré M. Armand sur Europe 1/CNews, en évoquant le risque de "décrochage" économique français.
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Rappelant que la réforme de l'assurance-chômage est en train d'être examinée par les partenaires sociaux, le ministre a noté que ceux-ci allaient faire "une proposition dans les toutes prochaines semaines". "S'ils ne se mettent pas d'accord, l'Etat reprendra la main", a-t-il ajouté.
Il a qualifié de "courage" la position du ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, qui veut aligner l'indemnisation des arrêts-maladie du public sur ceux du privé.
"Il n'est pas question de laisser des déséquilibres d'un autre âge prospérer dans un monde où on a tous besoin de travailler plus", a jugé M. Armand.
"Jamais je n'accepterai un budget irresponsable"
Le ministre s'est dit "déterminé à ce qu'on avance ensemble", avec les responsables syndicaux, pour "travailler sur la question de la durée du travail, des aides aux entreprises".
"Jamais je n'accepterai un budget irresponsable, qui conduit au matraquage fiscal", a par ailleurs assuré M. Armand, interrogé sur l'alourdissement par l'Assemblée nationale des impôts des entreprises.
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Il a espéré que le débat au Sénat qui va suivre se ferait "dans des conditions plus proches de ce que vivent les entreprises".
Il a aussi évoqué "une alliance entre le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national" apparue selon lui lors des débats. "C'est assez nouveau parce que le RN se disait plutôt libéral, mais on constate que sur les sujets d'impôts des entreprises, il rejoint l'extrême gauche", a-t-il dit.
Invité à commenter "les mots et les actes" du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, M. Armand a souligné "qu'avec d'autres membres du gouvernement (de coalition, NDLR), nous avons une sensibilité qui est différente".
"C'est nouveau et on apprend", a-t-il ajouté, mais "ce qu'on peut partager, quelle que soit notre sensibilité politique, c'est le besoin d'autorité".