La députée RN Christine Engrand soupçonnée d’avoir détourné de l’argent public

Site de rencontres, obsèques, garde de chien… La députée RN Christine Engrand est soupçonnée d’avoir détourné de l’argent public.
Credit Telmo Pinto / Getty Images

Il s’agit de révélations faites par Mediapart. D’après leur enquête, la députée du Pas-de-Calais de 69 ans, Christine England, a utilisé ses frais de mandat pour tout autre chose que son activité parlementaire. Elle aurait par exemple déboursé “plusieurs milliers d’euros” entre 2022 et 2023 pour la garde de Smoothie et Chouchou, ses deux chiens, à raison de 27 euros par jour.

Des dépenses qui "dépassent les 10 000 euros d'argent public"

Autres frais épinglés : 39,99 euros par mois pour un abonnement à un site de rencontres ou encore 5971,94 euros de frais d’obsèques pour l’enterrement de sa mère. D’après le média, les dépenses de Christine Engrand, qui lutte “contre l’assistanat” au sein de la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, “dépassent les 10 000 euros d’argent public”.

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Pour le contexte, chaque député dispose d’une avance de frais de mandat de 5 950 euros par an, utilisable uniquement pour régler des dépenses en lien avec son activité parlementaire. Ça s’ajoute à leur l’indemnité parlementaire de 7637 euros mensuels brut.

“Madame la députée ne conteste pas ces maladresses de début de mandat”

Face à ces découvertes, Christine Engrand a d’abord nié en bloc, avant de reconnaître des “erreurs” de paiement. Elle a expliqué à Mediapart avoir confondu ses cartes bancaires perso et pro… (même si certaines transactions ont été faites par chèque).

Elle a aussi déclaré avoir perdu “une partie de ses justificatifs dans des inondations”. Élue pour la 1re fois en 2022, elle a plaidé “la méconnaissance complète des règles de la vie parlementaire”, alors même qu’un code de déontologie des députés est distribué en début de mandat.

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Dans un communiqué publié ce mardi 10 septembre par son bureau, “madame la députée ne conteste pas ces maladresses de début de mandat” lors de la précédente mandature.

Elle a soutenu avoir appris par un de ses collaborateurs qu’elle n’avait pas le droit d’utiliser son enveloppe parlementaire pour des dépenses personnelles. Puis elle aurait contacté elle-même le déontologue de l’Assemblée pour s’excuser et rendre l’argent. Aucun détail supplémentaire n’a été donné sur les remboursements.

Est-ce que l’Assemblée nationale vient vraiment d’autoriser l’usage de la reconnaissance faciale ?

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