Parmi les conseils prodigués, Valérie et Dominique suggèrent d'aller rechercher des fourchettes de rémunération sur les sites spécialisés mais aussi de ne pas se focaliser uniquement sur les salaires, "la pointe de l'iceberg", en négociant les autres avantages (télétravail, forfait mobilité, intéressement...), voire le titre du poste (devenir directrice plutôt que responsable, par exemple).
Elles rappellent aussi qu'une directive européenne sur la transparence des rémunérations doit être transposée d'ici juin 2026.
"Moi, je n'aime pas dire combien je gagne", glisse une participante. "Mais ça permet de faire avancer tout le monde", relance une autre, tandis qu'une troisième note que "cette omerta sur les salaires arrange souvent les patrons".
Les formatrices assurent qu'après l'atelier "huit femmes sur dix se lancent dans la négociation et réussissent". "Il faut oser", insistent-elles, car sinon, "vous n'obtiendrez jamais rien".
A l'issue de l'atelier, les participantes sont satisfaites. L'une d'elles se réjouit de repartir avec "un peu plus de muscle", d'autres évoquent "plus d'assurance", "de légitimité", ou "des outils".
Sandrine, 42 ans, qui travaille dans le secteur mutualiste, juge l'atelier "très intéressant". Ca progresse mais, pour des raisons "historiques", "on rame pour avoir cette égalité", dit-elle.
"Je pense que malheureusement, il y aura toujours des écarts", estime Charlotte, qui se sent plus prête à "oser".
Eloïse Hardouin, 37 ans, qui travaille dans la métallurgie, note qu'"il n'y a pas de formation équivalente pour les hommes". Niveau confiance en eux, ils n'ont "pas le même héritage que les femmes".
Les femmes "travaillent gratuitement" à partir de 16h48 ce vendredi jusqu'à la fin de l'année