Après plusieurs contretemps liés aux changements de gouvernement, ce programme avait franchi la semaine dernière une étape clé pour sa future publication avec le vote d'une instance consultative de l'Education nationale, le Conseil supérieur de l'éducation (CSE), qui s'était prononcé avec 60 voix pour et 0 contre. Près de 150 amendements avaient été débattus au cours du CSE.
Ce programme, le premier élaboré sur ce sujet sensible, prévoit trois séances annuelles dans l'ensemble des écoles, collèges et lycées, publics comme privés sous contrat, comme théoriquement imposé par la loi depuis 2001. Mais ces séances d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) sont peu réalisées dans les faits.
Un apprentissage en plusieurs étapes
L'ex-ministre de l'Education Pap Ndiaye avait saisi en juin 2023 le Conseil supérieur des programmes afin qu'il élabore un programme précisant "les thèmes et les notions qui devront être abordés" pour chaque niveau d'enseignement. Ce programme a fait l'objet de concertations depuis mars.
Ce que contient le programme d'éducation à la vie affective et sexuelle
La version finale publiée jeudi a été élaborée avec "l'idée d'avoir un programme équilibré, qui s'appuie sur une expertise scientifique au sens large du terme et qui a fait l'objet d'une concertation qui a duré dans le temps et a permis d'aborder tous les sujets", a souligné le ministère de l'Education, lors d'un point presse.
Ce programme prévoit un apprentissage en plusieurs étapes: une éducation à la vie affective et relationnelle pour l’école maternelle et l’école élémentaire, et une éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité pour le collège et le lycée.
Les parents d'élèves seront "informés des objectifs d'apprentissage annuels de cette éducation", précise le texte.
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