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Lutte contre les violences faites aux femmes : près de 5.000 téléphones grand danger actifs

Près de 5.000 téléphones grand danger, dispositifs de lutte contre les violences faites aux femmes, étaient actifs au 1er février selon un bilan communiqué mercredi par le ministère de la justice en amont de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars.
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Selon les chiffres de la Chancellerie, 4.911 de ces téléphones étaient actifs au début du mois dernier, contre 4.529 au 1er février 2024, 3.629 au 1er février 2023 et 2.448 l'année précédente.

Expérimenté en 2009 en Seine-Saint-Denis, le téléphone grand danger a été élargi à toute la France cinq ans plus tard.

Attribué sur décision du procureur et bénéficiant d'une géolocalisation, le téléphone permet, en appuyant sur une simple touche, aux femmes qui en disposent, d'être mises en relation avec un professionnel de la lutte contre ces violences.

Quant aux bracelets anti-rapprochement, le nombre de dispositifs actifs au 1er février 2025 était de 770, contre 983 un an plus tôt.

Depuis son instauration par la loi du 28 décembre 2019 visant à agir "contre les violences au sein de la famille", 2.591 décisions de placement sous ces bracelets ont été prononcées. 

Une application pour aider les femmes à se mettre en sécurité

Un dispositif utile et nécessaire

Porté à la cheville, cet outil permet de géolocaliser le conjoint ou ex-conjoint violent et de déclencher un système d'alerte lorsqu'il s'approche de la personne protégée au-delà d'un périmètre défini par le juge. 

Le conjoint ou ex-conjoint violent est alors contacté par une plateforme de téléassistance, puis les forces de l'ordre sont alertées s'il ne répond pas ou ne rebrousse pas chemin.

Ces chiffres concernant les téléphones anti-rapprochement ou les bracelets indiquent que "ce sont des dispositifs dont les parquets se saisissent pleinement", commente-t-on au ministère de la Justice, "ils sont complètement intégrés dans les outils qui sont mis à notre disposition pour protéger les victimes".

Avec la lutte contre le narcotrafic, celle contre les violences faites aux personnes, dont les violences intrafamiliales, sont les deux priorités de la politique pénale de la Chancellerie, a-t-on souligné de même source.

Entre 2017 et 2023, les condamnations pour violences conjugales et délits commis par conjoint ou concubin ont augmenté de 136%, de 22.202 condamnations à 52.302.

Les évictions du domicile, prononcées dans le cadre de contrôles judiciaires, ont progressé de 213%, de 1.264 en 2017 à 3.953 en 2023.

Selon un bilan du ministère de l'Intérieur publié fin novembre dernier, 96 femmes ont été victimes de féminicide conjugal en France en 2023, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022.

La journaliste Christina Assi et Gisèle Pélicot parmi les 100 femmes les plus influentes selon la BBC

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