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Martinique: les dates-clés du mouvement contre la vie chère

Voici les dates-clés du mouvement de protestation contre la vie chère en Martinique qui depuis début septembre secoue ce département français des Antilles.
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Premières émeutes

Une mobilisation contre la vie chère démarre le 1er septembre à l'appel du Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC) bloquant notamment temporairement le Grand port maritime de Martinique. 

Le RPPRAC réclame l'alignement des prix de l'alimentaire sur ceux de la métropole, alors qu'ils sont 40% plus élevés.

Des premières émeutes éclatent à Fort-de-France dans la nuit du 2 au 3 septembre, au cours desquelles six policiers sont légèrement blessés par des tirs d'armes à feu et jets de projectiles.

Le préfet de la Martinique Jean-Christophe Bouvier organise le 5 une première table ronde avec la grande distribution, les institutions et des représentants du RPPRAC. Sans résultat.

Commissariat visé par des tirs

Nouvelles soirées de violence, principalement à Fort-de-France, à partir du 13 septembre, avec des barrages qui bloquent des grandes artères, des incendies, des jets de projectiles ou des tirs contre les forces de l'ordre.

Le 14, le commissariat de police de Fort-de-France est visé par des tirs tandis que, le 17, six policiers sont blessés par des tirs de plomb de chasse. Un restaurant McDonald's est incendié et un hypermarché Carrefour envahi par des protestataires.

Couvre-feu partiel

Le 18 septembre, un couvre-feu est décrété dans les quartiers de Fort-de-France les plus touchés par la violence entre 21h00 et 05h00 du matin.

Malgré cela, les violences se poursuivent les nuits suivantes. Une interdiction partielle de manifester est prise par le préfet à Fort-de-France et dans trois autres communes de l'île le 20 septembre.

CRS en renfort

La huitième Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) est appelée en renfort sur l'île le 21 septembre. L'envoi de cette unité d'élite, spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines et créée en 2021, est perçu par certains comme une provocation.

Une taxe sur les biens importés sera supprimée pour des milliers de produits de première nécessité, annonce le 25 septembre la collectivité territoriale de Martinique.

Décès

Regain de tensions début octobre: quatre gendarmes mobiles sont légèrement blessés par des tirs dans la nuit du 7 au 8 octobre. 

48 heures plus tard, plus d'une vingtaine de gendarmes sont blessés, des magasins pillés et brûlés, des barricades réinstallées. Un homme blessé par balle, retrouvé par les gendarmes lors d'une intervention contre le pillage d'un centre commercial, meurt à l'hôpital le 10 octobre.

Couvre feu et table ronde

Un couvre-feu nocturne et une interdiction de manifester sont décrétés sur l'ensemble de l'île. Des manifestants envahissent la piste de l'aéroport de Fort-de-France, le 10, ce qui oblige à détourner des avions sur la Guadeloupe. 

Le 16 octobre, au terme d'un septième volet de négociations, un accord est arraché, notamment avec les distributeurs, pour baisser de "20% en moyenne" les prix de 54 familles de produits correspondant aux produits alimentaires les plus consommés en Martinique. Il n'a toutefois pas été signé par le RPPRAC qui exige une baisse sur "tout l'alimentaire" et a appelé à "poursuivre le mouvement".

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