Réforme du concours des enseignants : le décret publié

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Le décret encadrant la réforme des concours enseignants, qui vont être avancés de bac+5 à bac+3 pour tenter notamment de répondre aux difficultés de recrutement de nouveaux professeurs, a été publié samedi au Journal officiel. 
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Cette nouvelle organisation de la formation initiale des enseignants, "priorité absolue" selon le gouvernement face à la crise des vocations, avait été relancée fin mars par le Premier ministre François Bayrou et la ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne.

La réforme sera mise en œuvre dès l'année prochaine avec un premier concours rénové au printemps 2026.

Elle prévoit de ramener les concours enseignants à bac+3 au lieu de bac+5 aujourd'hui. Un concours de recrutement sera organisé en fin de licence, pour les enseignants du premier degré (écoles maternelles et élémentaires) comme du second degré (collèges et lycées).

Les deux concours (en fin de M2 et fin de L3) coexisteront dans un premier temps aux printemps 2026 et 2027, avant la disparition du concours en fin de M2 en 2028.

Bayrou et Borne relancent la réforme de la formation des enseignants

S'engager pour 4 ans

Une fois le concours en poche, les futurs enseignants suivront désormais une formation professionnalisante en deux ans, en master 1 puis master 2, moyennant une rémunération. Ils deviendront élèves fonctionnaires en M1 et toucheront 1400 euros net, puis fonctionnaires stagiaires en M2 et gagneront 1800 euros net, dans le premier comme le second degré. 

En contrepartie, ils devront s'engager à exercer le métier de professeur pendant une période de quatre ans.

Par ailleurs, pour préparer le concours du premier degré, une licence spécifique de préparation au professorat des écoles sera mise en place à partir de la rentrée 2026.

Le président de la République Emmanuel Macron avait dit à ce sujet vouloir faire des "écoles normales du 21e siècle". Il avait présenté cette réforme il y a un an pour répondre à la crise de recrutement, avant qu'elle ne soit mise de côté ensuite en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale.

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