Deux survivants de l'attentat de Manchester gagnent un procès pour harcèlement

Un ancien producteur de télévision, qui avait affirmé que l'attentat de Manchester avait été inventé, a été condamné pour harcèlement.
Crédit : MiamiAccidentLawyer / Pixabay

Deux survivants de l'attentat de Manchester (Royaume-Uni), qui avait fait 22 morts en 2017, ont remporté mercredi un procès pour harcèlement contre un ancien producteur de télévision qui avait affirmé que l'attaque avait été inventée de toute pièce.

Martin Hibbert et sa fille Eve, âgée de 14 ans à l'époque, faisaient partie des centaines de personnes présentes à la Manchester Arena le 22 mai 2017 pour assister à un concert de la pop star Ariana Grande, lorsqu'un Britannique de 22 ans d'origine libyenne, Salman Abedi, avait fait exploser une bombe à la sortie du spectacle.

Sept enfants et 15 adultes sont morts et une centaine de personnes ont été blessées dans cet attentat suicide.

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Une "tromperie"

Richard Hall, ancien producteur de télévision indépendant, avait avancé dans plusieurs vidéos et un livre qu'aucune bombe n'avait explosé ce soir-là.

Selon lui, "des éléments au sein de l'État et des citoyens ordinaires, dont les plaignants" avaient participé à "la tromperie".

Martin Hibbert, aujourd'hui partiellement paralysé, et sa fille Eve, victime d'une blessure au cerveau, le poursuivaient pour harcèlement et violation de la protection des données.

La juge Karen Steyn de la Haute Cour a estimé que les actions de Richard Hall ont représenté un "abus de la liberté d'informer", affirmant qu'il avait pendant des années publié des "allégations fausses" dans un but "lucratif".

Il a "rejeté l'évidente et tragique réalité dont tant de gens ordinaires ont témoigné", a-t-elle insisté.

Tout cela a contribué à "provoquer une grave détresse" chez les plaignants, Richard Hall étant allé jusqu'à filmer la jeune Eve à l'extérieur de son domicile.

La juge ne s'est en revanche pas prononcé à ce stade sur de possibles dédommagements et la partie de la plainte concernant la violation des règles sur la protection de données, qui seront examinés ultérieurement.

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