"Au cours des siècles précédents, l'usage effréné de la force par les puissants, les attaques aveugles contre les civils, les transferts de population, et le travail des enfants étaient monnaie courante. Les dictateurs pouvaient ordonner des crimes atroces qui envoyaient à la mort un grand nombre de personnes. Attention : cela peut se reproduire", a averti le Haut-Commissaire, dans son discours général d'ouverture de la 58e session du Conseil des droits de l'homme (CDH).
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Des progrès mis à l'épreuve
Il a souligné que "l'édifice des droits humains que nous avons construit si péniblement au fil des décennies n'a jamais été autant mis à l'épreuve".
"Le consensus mondial sur les droits humains s'effondre sous le poids des (dirigeants) autoritaires, des hommes forts et des oligarques", a-t-il mis en garde peu après que le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a lui aussi dénoncé de la même tribune ceux qui asphyxient les droits humains.
"Selon certaines estimations, les autocrates contrôlent aujourd'hui environ un tiers de l'économie mondiale - soit plus du double qu'il y a 30 ans", a insisté M. Türk.
Le haut responsable onusien appelle tout le monde à se ressaisir pour que "les droits humains et l'Etat de droit restent les fondements des communautés, des sociétés et des relations internationales" car "sans quoi, la situation est très dangereuse".
M. Türk doit présenter la semaine prochaine une analyse plus complète de la situation mondiale, lui permettant de détailler ses observations sur les droits humains par pays.
Le Conseil des droits de l'homme est en session depuis lundi et pour six semaines.
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