Une gynécologue, accusée d'avoir aidé à des avortements, est jugée en Pologne

Une gynécologue est jugée en Pologne pour avoir vendu des pilules abortives, un acte passible de trois ans de prison dans le pays.
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Ce jeudi 17 octobre s'est ouvert le procès d'une gynécologue en Pologne. Il lui est reproché d'avoir aidé à des avortements.

Elle aurait vendu des pilules abortives, un acte passible de trois ans de prison dans le pays. La gynécologue, qui rejette les accusations, exerce à la fois à Szczecin, en Pologne, et à Prenzlau, une ville allemande située à une quarantaine de kilomètres de la frontière germano-polonaise, où elle pratique des avortements légalement.

Son cas a été rendu public au moment où les services spéciaux polonais ont fait une descente dans son cabinet privé de Szczecin, en Pologne, en janvier 2023, saisissant les dossiers médicaux de près de 6000 patientes.

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Une interdiction quasi-totale de l'IVG

Cette perquisition a été condamnée par les groupes de défense des droits des femmes, qui l'ont qualifiée de violation des droits des patientes et du secret médical.

En novembre 2023, le bureau du procureur a porté cinq accusations d’assistance à l'interruption de grossesse contre la gynécologue.

En Pologne, en octobre 2020, le tribunal constitutionnel a introduit une interdiction quasi-totale de l'IVG. Actuellement, les femmes ne peuvent se faire avorter à l'hôpital que si la grossesse résulte d'une agression sexuelle ou d'un inceste, ou si elle constitue une menace directe pour la vie ou la santé de la mère.

Aucune loi ne pénalise une femme si elle pratique l'avortement elle-même, par exemple avec des pilules commandées en ligne.

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