Maroc : l'annulation de la première condamnation pour viol conjugal inquiète les associations des droits des femmes

Les associations des droits des femmes au Maroc dénoncent un “retour en arrière” après l'annulation de la première condamnation pour viol conjugal
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C’était une grande première au Maroc. En 2019, pour la première fois, un homme avait été condamné pour viol conjugal et “atteinte grave à l’intégrité physique” de sa femme. Mais la décision a été annulée.

Le 10 octobre 2024, la Cour de cassation marocaine, la plus haute juridiction du pays, a cassé le jugement de la cour d'appel de Tanger.  

La Cour de cassation n’a pas encore rendu publique cette décision, mais les associations des droits des femmes dénoncent un “retour en arrière”. Elles espéraient que cette condamnation fasse office de jurisprudence sur l’interdiction du “viol conjugal”.

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Réforme du Code de la famille

Depuis quelques années, la société marocaine connaît de nombreuses évolutions, notamment sur les questions des droits des femmes, comme en témoigne le projet de réforme de la Moudawana, le Code de la famille au Maroc, inchangé depuis 20 ans.

Le texte prévoit par exemple la fin des mariages des mineures, des évolutions sur l’égalité dans le couple et sur l’accession à l’héritage.

En mars 2024, le texte a été présenté au roi Mohamed 6, à qui revient la décision finale.

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