Le porte-parole de la Garde nationale, Houcem Eddine Jebabli, a confirmé le décès d'un Guinéen atteint par une pierre à la tête. Six personnes ont été arrêtées, dont son agresseur présumé, un Ivoirien, a-t-il ajouté.
Les heurts ont commencé mardi, a indiqué Tarak Mahdi, élu de Sfax, grande ville tunisienne à une trentaine de kilomètres. "Des dizaines" de personnes ont été blessées, notamment "à la machette et à l'arme blanche", a-t-il dit.
La semaine dernière, les forces de l'ordre avaient brûlé des tentes et des effets personnels dans plusieurs campements, poussant les migrants à s'éparpiller non loin. Selon les autorités, jusqu'à 20.000 personnes en situation irrégulière vivaient là, près de la localité d'El Amra.
Pendant ce temps-là en Tunisie, des migrants sont expulsés dans le désert
Des heurts entre deux groupes distincts de migrants
Selon Tarak Mahdi, les heurts se sont produits entre deux groupes, l'un de migrants originaires de Guinée, l'autre de Côte d'Ivoire, après la diffusion d'un match de la Ligue des Champions.
Sur une vidéo de M. Mahdi, on peut voir l'élu demander aux blessés graves de se rendre à l'hôpital, leur donnant sa "parole" qu'ils seraient ramenés dans les camps après avoir été soignés.
De nombreux migrants craignent d'être emprisonnés ou expulsés s'ils sollicitent l'administration, y compris pour des soins. Dans la vidéo, l'un des blessés montre son oreille tranchée.
Ces campements de fortune sont une épine dans le pied des autorités, dans le débat houleux autour de la présence de migrants subsahariens dans le pays.
Si certains ont dit à l'AFP vouloir rentrer chez eux, d'autres attendent de rallier clandestinement l'Europe, bien que la route maritime depuis la Tunisie soit quasiment bloquée. Tunis a conclu en 2023, sous l'impulsion de l'Italie, un partenariat avec l'Union européenne contre l'immigration irrégulière.
Le vrai du faux sur la migration en Tunisie