Le barème est sorti lundi au Journal officiel avec le détail des armes et des calibres. L'adieu aux armes rapportera ainsi 4.080 pesos (200 dollars) pour un lance-grenade et jusqu'à 26.450 pesos (1.300 dollars) pour une mitrailleuse légère ou lourde.
"Oui au désarmement, oui à la paix"
Le gouvernement a lancé le programme "oui au désarmement, oui à la paix" pour encourager "l'échange d'armes à feu contre des incitations financières", détaille le Journal officiel de la Fédération des 32 Etats.
L'opération sera menée avec la participation des ministères de la Défense, de l'Intérieur et de la Sécurité publique.
Le 17 décembre, l'exécutif mexicain avait annoncé, dans le cadre de cette même campagne, la possibilité pour les citoyens de déposer ces armes jusque dans les églises du pays.
La présidente Claudia Sheinbaum avait alors insisté sur l'absence de poursuites judiciaires pour les détenteurs d'armes à feu repentis, suivant son plan d'une "stratégie globale" de sécurité.
Ce programme existe depuis mai 2019 au sein de la ville de Mexico, créé par Claudia Sheinbaum quand elle était maire de la capitale de 9,2 millions d'habitants.
Cette politique aurait déjà permis à 8.797 armes et près de 1,2 million de munitions d'être retirées de la circulation entre janvier 2019 et mai 2024, d'après les autorités locales.
En 2023, le Mexique a enregistré 31.062 homicides dont 70 % sont provoqués par des armes à feu, d'après des chiffres préliminaires de l'Institut national des statistiques.
Les trois quarts des homicides sont liés à des affrontements entre groupes criminels pour le contrôle des routes ou des marchés de la drogue, avait affirmé l'ex-président Andrés Manuel López Obrador.
Le gouvernement mexicain établit un lien entre la violence criminelle et le trafic illégal d'armes en provenance des Etats-Unis.
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