Assassinat d'un PDG : Luigi Mangione conteste la demande de peine de mort

Crédit : Altoona Police Department
Luigi Mangione, accusé d'avoir assassiné en décembre à New York un patron de l'assurance santé privée pour se venger contre ce secteur, a contesté vendredi la demande de l'administration Trump de le condamner à la peine de mort.
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La ministre américaine de la Justice Pam Bondi a publiquement demandé la semaine dernière aux procureurs fédéraux chargés de l'affaire de requérir la peine de mort contre le jeune homme, l'accusant d'avoir perpétré "un acte de violence politique" qui "a choqué l'Amérique".

Luigi Mangione, devenu malgré son incarcération un héros chez certains qui critiquent le système de santé américain, a contre-attaqué vendredi dans un document judiciaire, demandant à la justice américaine de s'opposer à cette demande.

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"Un coup politique" ?

"L'Etat américain compte tuer M. Mangione afin d'en faire un coup politique", dénoncent ses avocats.

En rendant publique sa demande de peine de mort, la ministre de la Justice a bafoué le droit de l'accusé à une procédure judiciaire équitable, écrivent-ils.

Ce choix, annoncé par communiqué, constitue une décision "politique, arbitraire et capricieuse, une violation du protocole vis-à-vis de la peine de mort, et porte un préjudice inaltérable à cette procédure", estiment encore les avocats de Luigi Mangione.

Luigi Mangione, 26 ans, a été arrêté le 9 décembre. Il est accusé d'avoir assassiné le directeur général d'UnitedHealthcare, premier assureur santé privé du pays, Brian Thompson, cinq jours plus tôt en tirant plusieurs balles sur lui en pleine rue à New York.

Si l'Etat de New York a aboli la peine de mort, ce n'est pas le cas de l'Etat fédéral, qui a exécuté 16 personnes depuis une cinquantaine d'années, essentiellement au cours du premier mandat de Donald Trump.

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