James Osgood a été exécuté par injection létale dans une prison d'Atmore, ont annoncé dans un communiqué les services judiciaires de l'Etat d'Alabama.
Cette exécution porte à 14 le nombre de peines capitales pratiquées aux Etats-Unis depuis le début de l'année.
L'association Equal Justice Initiative (EJI), opposée à la peine de mort, a indiqué dans un communiqué que le condamné avait lui-même renoncé à déposer un recours contre son exécution et avait demandé dans une lettre à ce qu'il soit mis fin à ses jours.
Un condamné exécuté par l'Etat américain d'Indiana pour la première fois depuis 2009
14 exécutions depuis le début de l'année
Il avait été reconnu coupable d'avoir, en compagnie de sa petite amie, violé, égorgé puis poignardé en 2010 une mère de famille de 44 ans du nom de Tracy Lynn Brown, a rapporté le quotidien USA Today.
La petite amie, apparentée à la victime, purge une peine de prison à perpétuité, selon le journal.
EJI a estimé que le condamné n'avait pas eu droit à un procès équitable et que la justice avait ignoré plusieurs circonstances atténuantes : James Osgood avait été abandonné à la naissance, avait souffert de malnutrition, été victime de violences sexuelles, été admis en psychiatrie et tenté de se suicider.
L'homme portait sur la tête une bosse laissée par un coup de batte de base-ball, comme le montre une photo publiée par EJI.
Quatorze exécutions ont eu lieu dans le pays depuis le début de l'année, dix par injection létale, deux par inhalation d'azote, une méthode controversée utilisée pour la première fois au monde par l'Alabama en 2024, et deux par peloton d'exécution en Caroline du Sud, utilisée auparavant pour la dernière fois aux Etats-Unis en 2010.
La peine de mort a été abolie dans 23 des 50 Etats américains. Six autres (Arizona, Californie, Ohio, Oregon, Pennsylvanie, et Tennessee) observent un moratoire des exécutions sur décision du gouverneur.
L'ONU s'inquiète de l'accélération du nombre d'exécutions aux États-Unis