Une étudiante arrêtée en plein jour et transportée à 2400 kilomètres de là

Crédit : capture d'écran @Daniel Boguslaw X
Aux États-Unis, une étudiante turque de 30 ans a été arrêtée en plein jour et transférée à plus de 2 000 kilomètres de chez elle. La presse américaine a dévoilé son parcours infernal. 
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Le 25 mars 2025, Rumeysa Ozturk, une étudiante en doctorat d'origine turque à l'université Tufts, est arrêtée par des policiers dans l'État du Massachusetts, alors qu'elle se rendait chez des amis pour rompre le jeûne du Ramadan. 

L'arrestation a eu lieu avec des policiers en civil, encerclant l'étudiante. Bien que titulaire d'un visa étudiant F-1 valide, les policiers étaient chargés de la conduire vers un centre des services de l'immigration (ICE), pour procéder à son expulsion du pays. 

Un voyage à travers plusieurs États

Selon CNN, après son arrestation, l'étudiante a été conduite à travers plusieurs États, sans pouvoir consulter un avocat. Durant le trajet, Rumeysa étant asthmatique, a subi une crise. 

Le 26 mars, elle est placée dans un avion et transférée dans un centre de transit à Alexandria, en Louisiane, soit à 2 400 kilomètres de son domicile, avant d'être envoyée à Basile, également en Louisiane.

L'invalidité de la procédure

Les proches de Rumeysa Ozturk ont tenté de la localiser, sans succès, pendant plus de 24 heures. Inquiets de son état de santé, ils ont sondé les hôpitaux avant de se tourner vers les registres de l'ICE où ils ont retrouvé sa trace. 

Mercredi soir, 24 heures après son arrestation, elle a pu s’entretenir pour la première fois avec ses avocats. 

Selon l’un de ses avocats, son visa avait été révoqué le 21 mars 2025, soit 5 jours avant son arrestation. 

Des accusations et un blocage de l'expulsion

La raison officielle de son expulsion serait sa participation à des activités de soutien au Hamas, bien que les autorités américaines n’aient pas précisé la nature de ces activités. 

Ses avocats dénoncent une manœuvre systématique de l'administration Trump visant à punir les étudiants pro-palestiniens. 

Le 26 mars 2024, Rumeysa Ozturk avait publié un éditorial dans lequel elle critiquait la gestion du conflit par son université. Le secrétaire d'État, Marco Rubio, a quant à lui évoqué son implication dans des manifestations perturbatrices.

Depuis le 28 mars, une juge fédérale à Boston a suspendu la procédure d'expulsion, estimant nécessaire de clarifier si la détention de l'étudiante avait été légale. Une audience est programmée pour le 7 avril 2025, au tribunal de Louisiane, afin d'examiner la question de son expulsion.

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