Craig et Lindsay Foreman "sont entrés en Iran en se faisant passer pour des touristes", a affirmé le porte-parole de la Justice iranienne, Asghar Jahangir, les accusant de "coopération" avec des "services de renseignement de pays hostiles et occidentaux".
Leur lien avec des services de renseignement "a été confirmé" mais des enquêtes supplémentaires sont en cours, a pour sa part indiqué Mizan, l'organe de presse du pouvoir judiciaire.
Craig et Lindsay Foreman sont arrivés en Iran le 30 décembre 2024 depuis l'Arménie, selon le compte Instagram de Lindsay Foreman.
Ils devaient prendre la route du Pakistan le 4 janvier 2025.
Les deux quinquagénaires ont été arrêtés dans le sud-est de l'Iran, dans la province de Kerman, située à environ 800 kilomètres à vol d'oiseau de Téhéran.
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Ressortissants occidentaux détenus
Plusieurs autres ressortissants occidentaux ou binationaux sont détenus dans le pays, à l'image de Cécile Kohler et Jacques Paris, un couple français emprisonné depuis 2022 et également accusé d'espionnage.
Leurs proches "réfutent fermement" ces allégations, tandis que la France qualifie ces prisonniers d'"otages d'Etat".
Un troisième Français, Olivier Grondeau, est également détenu en Iran depuis 2022.
Leurs soutiens clament leur innocence, tandis que des associations les considèrent comme une monnaie d'échange pour Téhéran afin d'obtenir la libération d'Iraniens détenus à l'étranger.
En décembre, la journaliste italienne Cecilia Sala avait été arrêtée en Iran à la fin d'un séjour professionnel.
Elle a été libérée trois semaines plus tard et pu regagner l'Italie.
Son arrestation était intervenue quelques jours après celles aux Etats-Unis et en Italie de deux Iraniens soupçonnés de transfert de technologies sensibles.
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