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Le passage de François Bayrou à Pau, où il est maire, alors qu’un cyclone a dévasté Mayotte fait polémique

François Bayrou était à Pau lundi 16 décembre 2024 pour le conseil municipal, s'attirant des critiques sur sa non-présence à Mayotte.
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Le nouveau Premier ministre s’est rendu lundi 16 décembre au conseil municipal de Pau où il a déclaré qu'il resterait maire de la ville et qu’il était favorable à une réautorisation du cumul des mandats pour les parlementaires :

"On s'est trompé en rendant incompatibles les responsabilités locales et nationales, c'est une erreur. (...) Pour les membres du gouvernement, c'est autorisé, pour les parlementaires, non. Je pense qu'il faut que ce débat soit repris."

Le chef du gouvernement a justifié sa position "par la rupture entre la base de la société française (...) et les milieux de pouvoir", un "mur de verre" qui nourrit "une défiance profonde à l'égard du monde politique, toutes formations confondues".

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Pau ou Mayotte ?

Dans la sphère politique, beaucoup ont réagi à cette annonce. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a affirmé aujourd’hui qu'elle aurait "préféré que le Premier ministre prenne l'avion pour Mayotte", touché par un cyclone.

Le numéro un du parti socialiste Olivier Faure a jugé sur France 2 que "le Premier ministre s'égare" avec cette "sortie sur le retour du cumul des mandats". L'opposition à Pau a aussi critiqué le choix de François Bayrou, estimant qu'il n'était "pas à sa place", ni "irremplaçable".

À l’inverse, le chef des sénateurs centristes, Hervé Marseille, a estimé que "tout le monde ne va pas débarquer à Mayotte", où les responsables "ont autre chose à faire que de recevoir les autorités".

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"Monsieur le maire"

Alors, la loi n'interdit pas à un membre du gouvernement de rester maire, seulement aux parlementaires. Cependant plusieurs prédécesseurs de François Bayrou à Matignon avaient abandonné leur poste, comme Jean Castex en 2020 ou Édouard Philippe en 2017.

À un journaliste qui lui demandait à la fin du conseil municipal hier s'il fallait l'appeler "Monsieur le maire ou monsieur le Premier ministre", François Bayrou a répondu qu'il choisissait la première option car "c'est un titre plus durable".

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