Des milliers d'agents publics et de volontaires ont été mobilisés pour mener le 15 mars prochain, essentiellement autour des fermes, champs et vergers, cet inventaire des espèces dont les activités sont considérées comme nocives.
"Le prix élevé des fruits et légumes peut être attribué à ces nuisibles", a estimé le ministère de l'Agriculture dans un communiqué, citant pêle-mêle sangliers, loris, paons et singes.
Selon les estimations officielles, près d'un tiers des récoltes du pays sont mangées ou détruites par la faune sauvage, dont les éléphants, protégés par la loi et considérés comme sacrés au Sri Lanka.
"Le recensement va nous aider à trouver une solution durable aux ravages causés à nos récoltes par la faune sauvage", a souligné le ministère.
Au Sri Lanka, le lourd bilan des conflits entre éléphants et humains
Des espèces autorisées à être tuées par les argriculteurs
En 2023, le titulaire du portefeuille de l'Agriculture à l'époque avait proposé d'expulser quelque 100.000 macaques vers les zoos chinois, avant d'y renoncer après les protestations des ONG de défense de la vie sauvage.
Le Sri Lanka a retiré la même année de sa liste des espèces protégées trois types de singes, les paons et les sangliers, et autorisé les agriculteurs à les tuer.
Les éléphants font partie du peloton de tête des espèces animales destructrices et sont à l'origine de nombreux conflits avec les humains.
De 2015 à 2024, un total de 1.195 personnes et 3.484 éléphants ont été tués dans tout le pays lors de ces incidents, selon des statistiques publiées la semaine dernière.
Le gouvernement a promis la construction de nouvelles barrières électriques et le déploiement de gardes-chasse supplémentaires pour protéger les villages des attaques de pachydermes.
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