Martinique : un couvre-feu instauré après une nuit de violences

Une personne a été tuée par balle et 26 policiers et gendarmes ont été blessés ont été blessés en Martinique : un couvre-feu instauré et les manifestations interdites.
Crédit : Florin Hossu / RCI

De nombreux Martiniquais protestent contre le coût de la vie sur l’île ces dernières semaines. Si la protestation s’était progressivement essoufflée, selon l’Agence France Presse, la situation s’est tendue depuis le 7 octobre, après un incident entre des CRS et des militants, ces derniers accusant les forces de l'ordre de violences policières.

Des tensions ont éclaté hier soir, dans la nuit du 9 au 10 octobre. Le corps d’un homme blessé par balle a notamment été retrouvé par des gendarmes  “en marge du pillage d'un centre commercial” au Robert, selon la préfecture. Elle assure cependant qu’'"aucun policier et aucun gendarme n'a fait usage de son arme". L’individu est décédé à l’hôpital plus tard dans la nuit.

Nous ne disposons pour le moment pas d’autres informations sur le contexte de cette mort.

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Magasins incendiés

Par ailleurs, 14 policiers et 12 gendarmes ont été blessés, “dont un par balle" dans la nuit, en Martinique, d’après les autorités. Six individus ont été interpellés.

Selon une source préfectorale, un bâtiment administratif et “au moins trois magasins” ont été incendiés et plusieurs “feux visant des parcs automobiles ont été enregistrés”, brûlant 400 véhicules.

De nombreux barrages sur les routes ont été mis en place. La situation était particulièrement tendue à Fort-de-France, mais surtout au Carbet selon l’AFP.

Écoles fermées

Ce jeudi, les écoles étaient fermées en Martinique. Au lendemain de ces violences, le préfet a annoncé l’instauration d’un couvre-feu de 21h à 5h sur l’ensemble de l’île. Les “manifestations et rassemblements” sont également interdits.

En parallèle, une table ronde est organisée ce jeudi 10 octobre entre des représentants des manifestants et des autorités.

Pour rappel, le coût de la vie est dénoncée depuis des années en Martinique. La contestation est cependant plus vive depuis septembre 2024 et la mobilisation lancée par le RPPRAC, le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens. Parmi leurs revendications, l’alignement des prix des produits alimentaires, environ 40 % plus chers en Martinique que dans l’Hexagone.

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