Le 14 février 2014, le corps de Diego Bodin, lardé de coups d'une arme blanche, était découvert à son domicile par sa soeur.
L'enquête, par la police judiciaire de Toulon, devenue depuis division de la criminalité organisée et spécialisée, ne s'est jamais arrêtée, mais les enquêteurs "ont été confrontés à la difficulté de recueillir des témoignages", les conduisant "à travailler de nombreuses pistes", a indiqué le procureur de la République de Toulon, Samuel Finielz, dans un communiqué.
C'est un article publié mi-mars dans le quotidien régional Var-Matin qui va tout dénouer. Ce reportage, issu d'une série sur les crimes mystérieux dans la région, était intitulé: "lardé de coups de couteau le jour de la Saint-Valentin à Six-Fours". Le journaliste indiquait que les enquêteurs ne désespéraient pas, même s'ils n'avaient pas de piste précise entre un homicide lié à l'entourage et un "crime de rôdeur".
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Moment de "délire"
Il racontait également l'émotion qui avait suivi le décès de cet apprenti boucher, amateur de rugby, qui avait perdu sa mère et qui vivait avec son père, alors hospitalisé.
À la suite de cette publication, une personne va contacter la police, apportant un témoignage "déterminant" mettant en cause "un des individus ciblés dans le cadre de l'enquête initiale, ami de la victime et âgé de 20 ans au moment des faits, consommateur de produits stupéfiants, dont l'ADN a été retrouvé sur la scène de crime à proximité du lieu de découverte du corps", poursuit le procureur.
Ce témoignage, conforté par d'autres recueillis en quelques jours, a finalement conduit à l'interpellation du suspect mardi chez lui à Montpellier.
En garde à vue, ce dernier a reconnu avoir tué l'adolescent "dans un moment qu'il dit être de délire, alors qu'il était sous l'emprise de produits stupéfiants", indique encore Samuel Finielz.
Mercredi, il devait être présenté au magistrat instructeur et le parquet a requis son placement en détention provisoire, ce que devra trancher le juge des libertés et de la détention.
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