Le baromètre annuel de l’Ifop pour l’association Cop1, publié ce jeudi 17 octobre 2024, veut "établir un diagnostic fin et précis de la précarité étudiante". Il révèle notamment qu'un 18 % des étudiants recourent à l’aide alimentaire pour pouvoir faire leurs courses et 36 % disent “sauter souvent ou de temps en temps un repas par manque d’argent”.
Cette problématique touche tout particulièrement les étudiants, parce qu’à titre de comparaison, en moyenne, dans le pays, 29 % des gens déclarent faire pareil.
Si les étudiants qui sont en situation de précarité sont les plus concernés, le problème touche davantage ceux qui ont un travail en parallèle de leurs études. 47 % d’entre eux ont confirmé avoir déjà sauté un repas par manque d’argent.
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Et les restaurants universitaires ?
L’étude pointe aussi que les restaurants universitaires, qui pourraient être une solution potentielle pour ces étudiants, ne sont pas si fréquentés que ça : seuls 54 % d’entre eux les “fréquentent régulièrement”.
23 % des sondés ont expliqué qu’ils ne mangeaient pas là-bas, car ils sont trop loins de chez eux., 13 % estiment que c’est trop cher et 17 % trouvent les files d’attente trop longues.
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Les stratégies utilisées
Ce baromètre s’est aussi intéressé aux stratégies mises en place par les étudiants pour réussir à boucler les fins de mois niveau alimentation.
Par exemple, 58 % essayent d’adapter les recettes avec des ingrédients moins coûteux, comme en enlevant la viande et 43 % réduisent les quantités qu’ils mangent.
D ’autres thématiques ont été abordées et montrent que la précarité touche également l’hygiène, le logement et la santé mentale.
Ils sont notamment 41 % des étudiants à déclarer qu’il leur arrive fréquemment de se sentir seuls, soit plus du double de la moyenne nationale.
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