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Pour l'enseignement catholique, protéger l'institution plutôt que la personne est "révolu"

Le secrétaire général de l'enseignement catholique, Philippe Delorme, a affirmé samedi à Toulouse, que le temps où l'on "cherchait à défendre l’institution plutôt que la personne (était) révolu", en réaction aux révélations sur les violences dans des établissements comme Notre-Dame-de-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques).
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"Le temps où l’enseignement catholique comme d’autres institutions cherchait à défendre l’institution plutôt que la personne est révolu", a déclaré Philippe Delorme en ouverture des journées nationales de la fédération nationale des organismes de gestion de l'enseignement catholique (FNOGEC).

"Plus jamais nous ne devons chercher à masquer des affaires pour protéger l'institution. La personne, parce que c'est vraiment au cœur de notre projet, doit toujours être protégée", a-t-il insisté dans un discours évoquant, à la suite de l'affaire de Notre-Dame-de-Bétharram, le "grand nombre de témoignages d’anciens élèves de l’enseignement catholique (qui) révèle des actes de violence inqualifiables et des abus sexuels allant jusqu’au viol".

"Tout le monde a ces évènements en tête et je tiens à ce que ce message soit porté par tous", a expliqué à l'AFP M. Delorme après son intervention, ajoutant: "on le doit aux victimes, on doit, pour ces victimes, avoir un langage clair, sans chercher à minimiser les choses mais en avançant résolument pour que nos maisons soient toujours des maisons sûres aujourd'hui".

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Des dispositifs de vigilance

Philippe Delorme a rappelé que l'enseignement catholique avait mis en place des dispositifs de vigilance et de protection, notamment à la suite du travail de la Commission indépendante sur la pédocriminalité dans l’Église catholique (Ciase).

"Il appartient aujourd’hui à chaque acteur de l’enseignement catholique dont vous faites partie de vérifier que les dispositifs mis en place depuis plusieurs années (…) pour que chacune de nos écoles soient des lieux de bientraitance éducative, soient efficients", a-t-il dit aux représentants des organismes de gestion de l'enseignement catholique.

"Je crois sincèrement que c’est le cas aujourd’hui (…) même s’il peut y avoir ici ou là des difficultés qui existent encore", a-t-il jugé.

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