Le prince Andrew, frère du roi Charles III, était déjà écarté au sein de la famille royale pour sa proximité avec Jeffrey Epstein, ancien magnat de la finance et criminel sexuel, qui s’est suicidé en prison. Il est maintenant au cœur d'un nouveau scandale pour ses liens avec un homme soupçonné d'espionnage pour la Chine.
La justice britannique a validé jeudi dernier l'interdiction d'entrée sur le territoire de Yang Tengbo, décrit comme un "confident" d'Andrew, le soupçonnant d'être engagé dans "des activités secrètes et trompeuses" pour le compte du Parti communiste chinois.
Cet homme d'affaires de 50 ans, jusque-là identifié comme "H6" dans les médias, est devenu proche du prince Andrew au point d'être invité à son anniversaire en 2020. Ce dernier lui aurait même permis de rechercher de potentiels investisseurs chinois en son nom.
Le duc d'York, titre du prince Andrew, a assuré vendredi avoir "cessé tout contact dès que des inquiétudes ont été soulevées", ajoutant que "rien de sensible n'a été discuté" entre eux.
Yang Tengbo a fermement démenti lundi les accusations dont il fait l'objet dans un communiqué de presse où il indique n'avoir "rien fait de mal ou d'illégal". La Chine a qualifié mardi “d'absurdes” ces accusations et le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré que le Royaume-Uni était "préoccupé par le défi que représente la Chine", tout en défendant un "dialogue" avec Pékin.
Mais ces révélations ont surtout terni un peu plus l'image du prince Andrew, qui "n'en finit plus de tomber en disgrâce", selon le journal The Guardian. Il a été privé de ses titres militaires début 2022 après des accusations d'agression sexuelle sur une jeune fille de 17 ans, "prêtée" par Jeffrey Epstein. Il a toujours nié les accusations et a conclu un accord financier pour éviter un procès. Depuis, il n'est quasiment plus apparu en public et est le membre le moins aimé de la famille royale, avec 6 % d'opinion favorable.
Son frère, le roi Charles III lui a aussi retiré le rôle de "conseiller d'État", qui lui donnait le droit de le remplacer en cas d'absence ou de maladie. Et alors qu’il y était l’année dernière, cette année, le duc d'York n’a pas été convié aux traditionnelles célébrations de Noël dans la résidence royale de Sandringham (Angleterre).