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A Saint-Malo, les mesures anti-locations de courtes durées type Airbnb validées par la justice

Face à la restriction de logements, la justice vient de confirmer les mesures anti logements de courte durée type Airbnb prises par la ville de Saint-Malo.
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Quotas par quartiers et limitation à un bien loué en courte durée par personne

Les requêtes d'une dizaine de propriétaires de locations touristiques, majoritairement constitués en société civile immobilière (SCI), contre les restrictions concernant leurs activités à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), ont été rejetées jeudi par le tribunal administratif de Rennes.

Avec les étudiants en galère de logement à Paris

"Le tribunal administratif de Rennes juge que le droit européen et la loi permettent à la ville de Saint-Malo de mettre en place un régime d’autorisation de changement d’usage", a déclaré le tribunal dans un communiqué, accompagnant la décision rendue jeudi.

Depuis 2021, cette destination touristique très prisée, a établi une nouvelle réglementation des "locations de courte durée" du type Airbnb, Abritel, Expedia ou Booking, qui en faisait alors l'une des "plus strictes" de France. 

Ces règles drastiques prévoient notamment l'instauration de quotas par quartiers et la limitation à un bien loué en courte durée par personne physique.

Il n'y a "pas forcément moins de Airbnb mais plus de contrôle"

Lors de l'audience du 3 octobre, l'avocat des propriétaires Simon Guirriec avait aussi dénoncé le fait que les personnes morales ne pouvaient désormais pas louer de biens en location touristique.

Son logement étudiant, c'est un studio à la ferme

"Qu'est-ce qui justifie qu'une SCI ne puisse pas louer en location saisonnière quand son voisin, une personne physique, le peut?", avait plaidé l'avocat des loueurs.

L'avocat de la cité corsaire Nicolas Rouxel avait défendu la "proportionnalité des moyens mis en oeuvre" qui sont "confirmés par les résultats de la politique de la commune". 

Il n'y a "pas forcément moins de Airbnb mais plus de contrôle", avait-il ajouté.

Le rapporteur public avait réclamé que les plaignants soient déboutés, considérant la réglementation malouine fondée et proportionnée.

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