"C'est un coût de 800 euros par femme", qui sera pris en charge par l'assurance maladie, a précisé la ministre sur France 2.
Ces tests détectant l'endométriose par la salive grâce à l'analyse et au séquençage de l'ARN ("Endotest") ont été conçus par la biotech lyonnaise Ziwig.
Une avancée
Les études sur ce test été jugées suffisamment prometteuses par la Haute autorité de santé (HAS) pour justifier une expérimentation à grande échelle.
La HAS avait donné son feu vert en octobre à une prise en charge de ces tests, via un dispositif dérogatoire. Le gouvernement avait d'ores et déjà indiqué qu'il suivrait cet avis, qui sera finalement officialisé dans un arrêté devant paraître ce mardi.
Selon le ministère de la Santé et Ziwig, quelque 25.000 patientes de plus de 18 ans pourront bénéficier d'une prise en charge dans les mois à venir, une estimation qui reste "théorique" selon le cabinet de Mme Vautrin.
Avec l'endométriose, un risque légèrement plus élevé de mourir précocément, selon une étude
Les 2.500 premières seront incluses dans une étude clinique dont les résultats (baisse du nombre de chirurgies diagnostiques, impact sur la prise en charge globale) conditionneront une éventuelle généralisation du remboursement.
"Dès que nous aurons les résultats concernant ces patientes, la Haute autorité de santé donnera un avis définitif qui permettra de mettre en avant le bien fondé du test et, derrière, une prise en charge pour toutes les femmes de notre pays", a indiqué Mme Vautrin sur France 2.
Plus 2 millions de femmes touchées
La ministre s’était personnellement engagée sur le sujet dès son arrivée au gouvernement en annonçant début 2024 des premiers remboursements des tests dès 2025.
L’endométriose touche plus de 2 millions de femmes en âge de procréer.
L’errance diagnostique autour de cette pathologie est énorme : sept ans en moyenne sont nécessaires pour poser un diagnostic. Les symptômes ont un impact considérable sur la qualité de vie des personnes atteintes, rappelle le ministère de la Santé.
Un traitement par ultrasons contre l'endométriose au CHU de Lyon