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L'île de Man, premier territoire britannique à légaliser l'aide à mourir

Les députés de l'île de Man ont adopté mardi le texte visant à autoriser le suicide assisté pour les personnes malades en phase terminale, devenant le premier territoire britannique à légaliser une forme d'aide à mourir.
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Cette dépendance de la Couronne britannique, peuplée de 84.500 habitants et située entre l'Angleterre et l'Irlande, fixe ses propres lois.


Mardi, les députés de la chambre haute de ce parlement ont définitivement adopté ce texte, introduit en 2023. Il devra dorénavant être soumis à l'assentiment royal (Royal Assent), permettant ainsi son entrée en vigueur.


"Le processus a été long, mais c'est quelque chose que, lorsque je suis entré en politique, je me suis engagé à essayer de faire avancer", a déclaré le député Alex Allison, qui a porté ce texte, après son adoption.

"20 ans que l'on essaie"


"Cela fait 20 ans que l'on essaie sur l'île de Man d'assurer la dignité et l'autonomie des personnes confrontées à une mort imminente", a-t-il poursuivi.


Concrètement, le texte accorde aux adultes en phase terminale la possibilité de mettre fin à leurs jours, à condition qu'il leur reste moins d'un an à vivre et qu'ils formulent une "intention claire et ferme".


Pour pouvoir y prétendre, il faudra également être un résident de l'île depuis au moins cinq ans.


Les médecins pourront objecter une clause de conscience. Cette requête avait été portée par la British Medical Association (BMA) pour qui les praticiens doivent être en mesure de refuser l'acte.


Un texte similaire est examiné depuis fin novembre devant le Parlement britannique et fait l'objet de vifs débats.


A ce jour, le suicide assisté est illégal en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord et fait encourir une peine de 14 ans de prison en cas d'aide ou d'incitation.


En Écosse, qui dispose de pouvoir délégués en matière de santé, il n'est pas criminalisé en tant que tel mais une personne aidant quelqu'un à mourir peut être poursuivie pour homicide volontaire. Un projet de loi prévoyant la légalisation de l'aide à mourir y est en cours d'examen au parlement local. 


Sur l'île anglo-normande de Jersey, le parlement devrait débattre dans le courant de l'année d'un projet similaire. 

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