Ce programme auquel ont déjà participé près de 400 personnes handicapées organise des sessions à Iranduba, dans l'Etat d'Amazonas (nord).
"C'est un traitement complémentaire, qui ne remplace pas les autres", explique à l'AFP Igor Simoes Andrade, 49 ans, créateur de cette thérapie par les dauphins.
"C'est une alternative non conventionnelle qui apporte de la joie aux enfants et aux jeunes, les met en contact avec la nature et leur donne une force qu'on ne trouve pas dans un hôpital", ajoute ce kinésithérapeute.
Les thérapies de ce genre avec des animaux existent dans d'autres pays, mais M. Simoes Andrade assure qu'il s'agit de la "première au monde" avec des dauphins en liberté, dans leur habitant naturel. Le programme a commencé en 2006.
Les sessions sont gratuites, financées grâce au soutien de sponsors. Elles sont destinées à des personnes trisomiques, autistes ou atteintes de paralysie cérébrale, mais aussi à des personnes porteuses de handicaps physiques.
Les sessions avec les dauphins aident, selon lui, les patients à "améliorer leur équilibre, leur psychomotricité et à renforcer leur colonne vertébrale", sans compter les "émotions liées au fait de se sentir intégré à la nature".
"Ici, on ne traite pas des pathologies, on traite des êtres humains", résume-t-il.
Pour préserver les dauphins, le golfe de Gascogne de nouveau fermé à la pêche
Relaxation
La neuropédagogue Hannah Fernandes souligne pour sa part les bienfaits en termes de "sociabilité", les personnes recevant cette thérapie étant ainsi "en contact avec des personnes en dehors de leur environnement quotidien", notamment les organisateurs de sessions.
Avant d'entrer dans l'eau du fleuve, Luiz Felipe, qui réside à Manaus, la capitale de l'Amazonas, fait des exercices de respiration et de yoga pour se relaxer.
"Cette fois, il n'a pas eu peur, alors que la première fois, il n'avait pas osé aller dans l'eau", se félicite Hannah Fernandes.
Munis de gilets de sauvetage, les patients flottent sur le Rio Negro, l'un des plus importants affluents de l'Amazone, tandis que les dauphins nagent entre leurs jambes et remontent de temps à autre à la surface.
Pas besoin de les attirer avec de la nourriture : ils viennent d'eux-mêmes, par curiosité, comme quand des enfants des communautés locales se baignent dans le fleuve.
Les sessions sont organisées avec l'autorisation de l'Institut brésilien de l'environnement et des ressources naturelles renouvelables (Ibama), un organe public de surveillance.
Australie : les autorités euthanasient des dizaines de dauphins échoués en Tasmanie