Selon une source au sein de la LFP, une audience se tiendra le 11 décembre devant la commission, qui examinera le recours du joueur pour "défaut de paiement de primes et salaires". Mais cette date ne correspondra vraisemblablement pas au dénouement de ce feuilleton aux innombrables étapes juridiques.
Le PSG a refusé de payer les 55 millions d'euros demandés par son ex-joueur malgré les injonctions de la commission juridique de la LFP le 11 septembre -qui avait dans un premier temps suggéré une médiation- puis de la commission paritaire d'appel le 25 octobre.
La Fédération française de football (FFF) a ensuite rejeté une demande du club déposée hors délai.
Récemment, "Kylian Mbappé a signalé à la commission de discipline de la LFP qu’il n'avait toujours pas été payé malgré les décisions de première et deuxième instances de la commission juridique qui enjoignaient au club de le payer", a indiqué l'entourage de l'attaquant à l'AFP. "Consécutivement à quoi la commission de discipline de la LFP a de son propre chef décidé de convoquer le PSG en audience pour faire valoir ses arguments avant sanction".
Les statuts de la LFP mentionnent, en cas de "défaut de paiement d’un club professionnel français de sommes dues de manière certaine", d'éventuelles amendes ou interdiction de recruter.
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"Bonne foi"
Mais, au sein de la direction du PSG, on ne s'inquiétait pas outre mesure de cette nouvelle procédure lundi. Selon elle, le contentieux ne trouvera son épilogue que devant des juridictions compétentes, comme les prud'hommes.
Le conflit trouve son origine dans le statut d'un accord passé au cœur du mois d'août 2023 entre l'attaquant et la direction du club parisien.
Le capitaine de l'équipe de France était alors mis à l'écart du groupe pour avoir refusé de prolonger au PSG. Cette prolongation aurait garanti au club de toucher l'argent d'un transfert alors que Mbappé s'est finalement engagé libre cet été avec le Real Madrid.
Dans cet accord, le joueur s'engageait à renoncer à 55 millions de primes diverses s'il venait à partir libre en fin de saison. Mais la validité de cet accord, que le joueur lui-même avait évoqué publiquement face aux journalistes en janvier, est contestée par le camp de la star, qui évoque un "accord occulte".
Il demande le versement d'une somme de 55 millions d'euros qui comprend l'ultime tiers d'une prime à la signature (36 millions d'euros brut) que le joueur était censé toucher en février, les trois derniers mois de salaires prévus dans son contrat (avril, mai, juin), ainsi qu'une prime d'éthique pendant ces trois mois.
"En droit et en fait, le joueur a pris des engagements publics et privés clairs et répétés que le club lui demande simplement d'honorer et de respecter en regard des avantages sans précédent dont il a bénéficié de la part du club pendant sept ans", insiste pour sa part le PSG, qui parle d'une question "de bonne foi et d'honnêteté".
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