Après la folie des JO, les frères Lebrun de retour sur leurs terres héraultaises

Deux mois après leur médaille de bronze avec l'équipe de France aux JO de Paris, les frères Lebrun sont de retour chez eux.
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Une salle de 2500 places, l'enthousiasme du public, une attente décuplée : de retour sur leurs terres héraultaises, deux mois après leur médaille de bronze avec l'équipe de France aux JO de Paris, les frères Lebrun ont goûté aux effets de leur triomphe olympique jeudi.

Face à Félix, Alexis et leurs partenaires de Nîmes-Montpellier, l'équipe de Jura Morez. Une affiche du championnat de France des clubs qui en temps normal se serait déroulée devant quelques dizaines de spectateurs, dans l'exiguë salle Alain-Achille.

Mais l'impact médiatique et populaire de leur réussite parisienne, avec une médaille par équipe pour les deux frères et une autre pour Félix en individuel, a conduit le club à délocaliser ce match au palais des sports de Castelnau-le-Lez, l'antre du Montpellier-Hérault volley du double champion olympique Nicolas Le Goff.

"Notre salle, d'une capacité de 200 spectateurs, va être rénovée, mais elle ne peut pas être agrandie. C'est pourquoi on a délocalisé nos matchs. Aujourd'hui, on joue donc à Castelnau", justifie Stéphane Lebrun, manager de l'Alliance Nîmes-Montpellier tennis de table et père des deux prodiges tricolores.

Jeudi, pour cette première sortie sur leurs terres, 1.200 Montpelliérains sont venus voir "en vrai" les deux magiciens du ping tricolore. Mais l'ambiance est familiale, loin de la folie de l'Arena de Paris pour les JO. Ils sont juste là pour découvrir les "deux frères à l'histoire incroyable". 

Rencontre avec Félix et Alexis Lebrun, superstars du tennis de table

"Ils n'ont rien changé"

"Je ne suivais pas le ping-pong, je voulais voir un vrai match. Grâce aux JO, ils ont fait découvrir ce sport, ils lui ont offert une meilleure visibilité. Et puis ils ont une histoire incroyable ces deux frères, ils prennent du plaisir dans ce qu'ils font", salue Istrid, habituellement supportrice du MHSC football de Téji Savanier, venue avec ses deux enfants. 

"Je viens les voir pour la première fois après avoir suivi leur parcours aux JO. À Paris, ils ont fait vibrer tout le monde. Ils ont un dynamisme, des réflexes hors normes. Mais surtout ils sont humbles. Ils sont comme ils sont. C'est beau à voir", apprécie Lucas, vidéaste de 23 ans.

Dans une métropole qui accumule les sports au plus niveau, l'entourage des médaillés de bronze à Paris a dû taper à la porte des divers clubs de Montpellier pour répondre à l'attente et à l'effervescence du public.

"On avait anticipé au niveau du club. On n'est pas surpris par l'afflux de licenciés, mais par l'engouement. Il y a des gens qui viennent et nous félicitent. On a des infrastructures un peu petites, le souci majeur est là. On ne peut pas pousser les murs", plaide Stéphane Lebrun.

Hugo, 26 ans, licencié à Montpellier, connaît bien "les deux frangins".

"Je n'étais pas à Paris, à mon grand regret, mais ils ont été grandioses aux JO. Ils ont démontré leur talent, avec la consécration des deux médailles. Cela fait briller le ping, qui a changé de dimension. Ils sont eux-mêmes, simples et humbles. Cela plaît aux gens. Depuis leur retour, on les a croisés à la salle. Ils sont les mêmes. Ils n'ont en rien changé", assure ce pongiste qui évolue au niveau régional.

Mais les frères Lebrun et leur tribu n'ont pas fini de voyager. Ils se baladent aux quatre coins du monde pour disputer les tournois. Mais ils sont aussi nomades dans leur ville de Montpellier. Dans quinze jours, entre le 22 et le 27 octobre, ils seront à l'Arena Sud de France pour un tournoi WTT.

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