Crédit : Robert Prange / Getty Images

Une joueuse de tennis en larmes après avoir reconnu son harceleur en plein match

Lors du tournoi de Dubaï, Emma Raducanu a aperçu dans les tribunes un homme qui avait eu un "comportement obsessionnel" envers elle la veille du match.
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Ce mardi, la joueuse britannique Emma Raducanu, 22 ans, 61e mondiale, disputait un match lors du tournoi de tennis de Dubaï face à la tchèque Karolína Muchová, 28 ans, 17e mondiale. Raducanu était menée 2-0 dans le premier set lorsqu’elle a soudainement interrompu le match et s'est dirigée vers la chaise de l’arbitre.

À ce moment-là, la joueuse a signalé à la juge-arbitre la présence d’un homme, dans les tribunes, qui la veille avait fait preuve d’un “comportement obsessionnel” à l’égard de la joueuse, comme le rapporte L'Équipe.

Raducanu, en larmes, s’est même réfugiée derrière la chaise de l'arbitre, avant d’être consolée par son adversaire, Muchová.

Quelque temps après cet incident, le match a finalement pu reprendre.

"Évaluation de la dangerosité"

La WTA, l’association des joueuses de tennis pro, a révélé qu'un spectateur avait été exclu du tournoi après avoir fait preuve d'un “comportement obsessionnel” à l'égard de la championne de l'US Open 2021.

“Lundi 17 février, Emma Raducanu a été abordée dans une zone publique par un homme qui a fait preuve d'un comportement obsessionnel. Ce même individu a été identifié dans les premiers rangs pendant le match d'Emma, mardi, et a ensuite été expulsé.”

L’individu en question a été banni de toutes les compétitions de la WTA dans l’attente d’une “évaluation de sa dangerosité”.

"L'impression que ma liberté m'a été enlevée"

En 2022, Emma Raducanu avait déjà eu affaire à un harceleur. Un tribunal britannique avait interdit à un homme de s'approcher de la joueuse pendant cinq ans après des faits de harcèlement. Cet homme s'était notamment rendu à plusieurs reprises au domicile de la joueuse et avait tenté de lui offrir des cadeaux. À cette époque, Raducanu avait indiqué ne pas se sentir en sécurité dans sa propre maison.

"J'ai beaucoup d'appréhension lorsque je sors, surtout si je suis seule. J'ai l'impression que ma liberté m'a été enlevée. Je regarde constamment par-dessus mon épaule. Je me sens sur les nerfs, et j'ai peur que cela se reproduise."

Face aux risques de sécurité auxquels les joueuses peuvent s’exposer, la WTA se veut rassurante :

“Nous restons déterminés à collaborer avec les tournois et leurs équipes de sécurité dans le monde entier afin de maintenir un environnement sûr pour toutes les joueuses.”

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